La reproduction sociale est importante. La reproduction sociale concerne surtout les catégories socioprofessionnelles situées aux extrémités de la hiérarchie sociale. En effet, 41,5% des fils de cadres interrogés en 2000 deviennent cadres et 49% des fils d'ouvriers interrogés en 2000 deviennent ouvriers. On peut également considérer que les fils d'agriculteurs appartiennent au même milieu social que leurs pères, même si la table semble montrer une forte mobilité : 32,5% des fils d'agriculteurs deviennent ouvriers, ce qui ne constitue pas une véritable mobilité car ouvriers et agriculteurs appartiennent aux classes populaires (...)
[...] Dissertation : Dans quelle mesure l'origine sociale influence-t-elle la position sociale en France aujourd'hui ? Introduction : selon Tocqueville, une société démocratique est caractérisée par l'égalité des conditions, ce qui suppose une parfaite mobilité sociale. Or, la mobilité sociale en France semble quelque peu figée. On peut donc se demander dans quelle mesure l'origine sociale continue à influencer la position sociale d'une génération à une autre, favorisant la reproduction sociale. L'origine sociale d'un individu est déterminée par la place qu'occupent ses parents dans la structure sociale, définie par la structure socioprofessionnelle. [...]
[...] Aussi, le recrutement les élites sociales met en évidence le rôle du capital social. L'étude de la constitution des élites sociales en France met en évidence le rôle du capital social. En effet, non seulement il faut réussir ses études, mais l'entrée dans une grande école permet de constituer un réseau de connaissances qui facilitera l'accès au sommet de la fonction publique ou de l'entreprise. Si la constitution des élites n'est pas propre à la France, le rôle joué par les relations sociales nouées au cours des études l'est car ces élites sont, le plus souvent, cooptées par ceux qui ont suivi le même type d'études. [...]
[...] L'égalité des chances devrait favoriser la mobilité sociale La position sociale reste d'abord déterminée par la réussite scolaire. La variable déterminante en France pour accéder aux positions sociales supérieures est le niveau de diplôme :au moins 74% des actifs ayant un diplôme du supérieur long accèdent à une profession supérieure ou intermédiaire, alors que le maximum est de 15% pour les non-bacheliers, et le plus souvent inférieur à 10%. La massification scolaire favorise l'école méritocratique. Pour les jeunes ayant quitté le système éducatif en de ceux nés en France et dont les deux parents sont également nés en France ont un diplôme du supérieur au moins équivalent à bac +2. [...]
[...] Le capital culturel joue également un rôle essentiel dans la réussite scolaire. On peut en effet, expliquer la faible mobilité sociale pour les cadres, les ouvriers et les agriculteurs par le capital culturel hérité par les enfants de ces catégories sociales, car la position sociale en France est étroitement liée à ce niveau de diplôme. Or, les enfants de milieux populaires ont moins de chances que les autres enfants de réussir leur scolarité parce que leurs parents, surtout les mères chargées de suivre quotidiennement le travail de leurs enfants, ont un faible niveau de connaissances scolaires et extrascolaires. [...]
[...] Mais il est possible de connaître, d'une génération à une autre, une mobilité sociale ascendante qui n'est pas seulement structurelle, mais aussi nette. On peut l'explique par la massification scolaire favorisant une plus grande égalité des chances à l'école. Cependant, celle-ci reste limitée, et la question de la démocratisation du système scolaire reste toujours posée en France de nos jours. [...]
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