Les objectifs de développement du millénaire visent à réduire de moitié les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, d'ici 2015. Aujourd'hui, 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1$ par jour, et 1 milliard d'autres vivent avec moins de 2$ par jour.
Les inégalités entre pays développés et en développement sont indéniables. Les discriminations commerciales sont d'autant plus flagrantes que 70% des personnes pauvres habitent dans des zones rurales et dépendent directement de l'agriculture pour vivre, alors que 70% du commerce mondial a pour origine les pays riches. Pourtant il faut ouvrir les bénéfices de la mondialisation à tous les acteurs économiques du marché mondial. Cette égalité des chances sur le marché mondial passe notamment par un meilleur accès aux facteurs de production dont le crédit fait partie. La microfinance, aussi appelée finance solidaire, est un mécanisme qui permet aux exclus des systèmes bancaires traditionnels de pouvoir bénéficier de services aussi élémentaires que le crédit ou l'épargne.
La question qui se pose est de savoir si, en élargissant l'accès au marché financier aux plus pauvres, la microfinance développe vraiment un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté.
[...] Les institutions de microfinance doivent gérer leurs contraintes, mais ne doivent pas se substituer entièrement à l'action internationale et nationale en matière de lutte contre la pauvreté A. Un arbitrage constant entre viabilité économique et objectifs sociaux Pérennité économique La viabilité institutionnelle de l'IMF est un enjeu essentiel. La pérennité économique est indispensable pour les IMF, car elle apporte des ressources aux personnes les plus démunies, et mettrait à mal ces personnes en cas de mauvaise gestion. Par ailleurs, d'autres facteurs sont à prendre en compte, notamment celui de la gouvernance. [...]
[...] Livre de Maria Nowak : On ne prête (PAS) qu'aux riches. [...]
[...] La microfinance leur permet de développer davantage cette activité, mais les barrières commerciales sont toujours présentes. Un habitant pauvre d'un PED vendant ses produits sur le marché mondial est confronté à des barrières douanières deux fois plus élevées qu'un travailleur habitant dans un pays riche. Ces inégalités conduisent donc à une concurrence déloyale entre agriculteurs du Sud et agriculteurs du N. Pour pallier à ces écarts, des filières de commerce équitable ont vu le jour, et sont interaction étroite avec des paysans bénéficiant de microcrédit. [...]
[...] Une finance solidaire au service d'une réintégration économique et sociale des pauvres et des exclus A. Le microcrédit : On ne prête pas qu'aux riches Le microcrédit a précédé la microfinance. L'objectif du dispositif consiste à allouer des prêts aux personnes pauvres, exclues du système bancaire, afin qu'ils puissent devenir les acteurs de leur propre développement. C'est un système efficace, car : Adéquation services aux personnes ciblées Il cible avant tout des personnes qui sont exclues du système bancaire, essentiellement des habitants de pays en développement vivant dans des zones rurales isolées. [...]
[...] Les dépôts doivent être collectés à proximité, et leur montant doit être faible. De même, on a développé des fonds de secours mutuels, et même du micro assurances pour l'assurance vie. Enfin, certaines institutions ont mis en place des mécanismes de transfert d'argent sûr milliards d'euros sont envoyés chaque année par les migrants africains vers l'Afrique, il faut donc s'assurer que les fonds arrivent bien à destination, car ils peuvent constituer un effet de levier pour le financement d'activités sur place. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture