Le microcrédit peut-il être un instrument de lutte contre la pauvreté ?

Résumé du document

Depuis la création de la première banque des pauvres reconnue, la Grameen Bank au Bangladesh dans les années 80, le microcrédit a rencontré un succès grandissant. Nous en entendons parler dans tous les médias comme étant la nouvelle invention « géniale » de M. Yunus, prix Nobel de la paix de l'année 2006, contre la pauvreté. L'année 2005 a même été proclamée année du microcrédit. Mais peut-il être un réel instrument de lutte contre la pauvreté ? Les plus pauvres sont-ils ceux qui en tirent profit ? Comment le microcrédit fonctionne-t-il et que représente-t-il d'un point de vue plus social au sein des communautés. Qui en bénéficie ? Je tenterai de répondre à ces questionnements en m'aidant de deux articles de presse, l'un tiré du Monde du 14/11/2006 l'autre de Courrier international de la semaine du 26 octobre au 1er novembre 2006.
Grâce à eux nous pourrons présenter l'histoire du microcrédit et son « inventeur » : Mohammed Yunus, mais aussi exposer certaines réussites et les limites du microcrédit.

Extraits

[...] L'article est ci-dessus volontairement résumé de manière concentrée, je vais à présent m'intéresser plus précisément à certains axes de l'article afin de mieux comprendre les différents fonctionnements du microcrédit dans les pays du Sud et ceux du Nord. Je m'intéresserai plus particulièrement au fonctionnement de l'ADIE. J'évoquerai ensuite pour qui le microcrédit est une vraie réussite et en quoi il peut, d'un certain point de vue, faire baisser la pauvreté. Puis grâce aux limites évoquées par Anne Michel, j'observerai en quoi le microcrédit ne fait pas d'un autre côté baisser la pauvreté et comment il est pour la moitié des usagers (dans les pays du Sud) utilisé. [...]

[...] En expliquant leur projet, Mibanco (banque, selon Rafael Barrios son patron née dans le but de répondre aux besoins d'une grande partie de la population qui n'avait pas accès aux banques traditionnelles ) leur a accordé un prêt remboursable en plusieurs fois. Depuis, la qualité de vie s'est améliorée puisque les rues étant éclairées, les habitants se sentent plus en sécurité et les grands lampadaires ont éloigné les bandes qui se retrouvaient le soir et effrayaient les habitants. Le succès est plutôt dans la naissance d'un nouveau système bancaire. [...]

[...] Le microcrédit peut-il être un instrument de lutte contre la pauvreté ? Depuis la création de la première banque des pauvres reconnue, la Grameen Bank au Bangladesh dans les années 80, le microcrédit a rencontré un succès de plus en plus grandissant. Nous en entendons parler dans tous les médias comme étant la nouvelle invention géniale de M. Yunus, prix Nobel de la paix de l'année 2006, contre la pauvreté. L'année 2005 a même été proclamée année du microcrédit. Mais peut-il être un réel instrument de lutte contre la pauvreté ? [...]

[...] Le microcrédit consiste de manière générale à attribuer un prêt de faible montant à différentes personnes qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques (dont plus de 80% sont des femmes). Les prêts représentent en moyenne selon MIX (réseau international Microfinance Information Exchange), dans un article du monde du 14/11/2006 ; 307 Euros en Afrique euros en Asie euros en Amérique latine euros en Europe de l'Est et 2500 euros en France. Les prêts sont utilisés en général pour l'agriculture, la distribution, le commerce, le petit artisanat et les activités de transformation. [...]

[...] Il reste donc encore un recours assez marginal, Anne Michel nous assure en effet que 100 millions de personnes gagnent moins de par jour. milliards d'hommes vivent avec moins de jour et 1 milliard avec moins de /jour selon l'organisation nationale du travail.) Les demandes les plus imposantes se trouvent en Asie (Sud, Est et Pacifique) avec 87,9 millions d'emprunteurs selon MIX, dans les régions asiatiques, l'approche utilisée avec succès par la Grameen Bank afin de réduire les risques, est le contrôle mutuel qui consiste en des réunions hebdomadaires obligatoires, au cours desquelles les sommes dues sont remboursées. [...]