On assiste en France depuis les années 1960 à une montée du travail des femmes. Malgré la féminisation croissante de la population active, il subsiste des inégalités professionnelles entre hommes et femmes. Quelles ont été les raisons et les conséquences de l'arrivée des femmes sur le marché du travail ?
[...] A partir des années 1960, la poursuite des études des filles (accession a l'université) a accompagné le développement économique. L'accroissement de la demande dans le secteur tertiaire a entrainé création d'emplois tournés vers la vente. De plus le développement des administrations a favorisé la création d'emplois de bureau. Les femmes, désormais éduquées et formées ont profité de cet appel d'air pour quitter leur rôle de mère-épouse et revenir sur le marché du travail. Attirées par ces emplois peu qualifiés, nombre d'entre elles sont ainsi devenues employées : en 1999, les employées représentent des femmes actives. [...]
[...] En 40 ans, les femmes se sont approprié 45% du nombre d'emplois. La féminisation de la population active a été croissante depuis les années 1960, cependant l'emploi féminin présente des faiblesses, et les femmes sont souvent victimes d'inégalités par rapport aux hommes. II. Les caractéristiques spécifiques du travail féminin La féminisation de la population active ne s'est pas traduite par une réelle mixité professionnelle. En effet il existe un phénomène de concentration des emplois féminins dans certains secteurs d'activité. Il s'agit des emplois de la fonction publique, des entreprises et du commerce, des personnels de service aux particuliers, des instituteurs et des professions intermédiaires de la santé. [...]
[...] Ces nouveaux emplois ont attiré les femmes dans le monde du travail. La crise économique n'a pas empêché le développement de l'emploi des femmes mais elle a fragilisé la situation de certaines d'entre elles : elles ont été amenées vers des emplois à temps partiel ou au chômage. En 2001, sur 100 femmes actives sont au chômage. En 2001, sur 100 hommes actifs travail à temps partiel. Nous remarquons qu'il y a de nombreuses inégalités dans la population active entre les hommes et les femmes : celles-ci sont plus touchées par le chômage, subissent un travail à temps partiel ou bien ont un sous-emploi (lorsque la durée ou la productivité de l'emploi d'une personne sont inadéquates par rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et capable de faire) ; elles ont un salaire plus faible, à compétences égales, que les hommes ; les femmes accèdent moins au professions les mieux rémunérées (un tiers des chefs d'entreprise sont des femmes ; un tiers des ingénieurs et cadres dans le secteur privé sont des femmes). [...]
[...] La crise économique des dernières années a fragilisé la situation d'une partie des femmes et beaucoup ont été conduites au chômage, les emplois précaires étant touchés les premiers. On remarque une énorme différence entre le taux de chômage des hommes en 2001) et des femmes en 2001). Les inégalités entre les sexes ne s'arrêtent pas là. Les femmes accèdent moins aux postes à responsabilités et qualifications élevées. En effet seulement un tiers des chefs d'entreprises sont des femmes. Elles ne représentent également qu'un tiers des cadres et ingénieurs du secteur privé. [...]
[...] Les femmes nouvellement arrivées dans le monde du travail se sont orientées vers les mêmes types d'emplois. La plupart ont un emploi à faibles responsabilités : par exemple elles sont devenues employées de la fonction publique, des entreprises et du commerce, aide à la personne Les femmes pour la majorité n'ont pas accès à toutes les catégories professionnelles. Il n'y a pas eu de mixité professionnelle à cause de la concentration des femmes dans les mêmes emplois. Synthèse : Introduction On assiste en France depuis les années 1960 à une montée du travail des femmes. [...]
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