Le système de protection sociale est un des moyens par lequel l'Etat intervient dans le domaine social pour garantir un niveau minimum de bien-être à la population. On utilise l'expression «Etat Providence» pour désigner cette intervention, par opposition courante à celle d'«État gendarme ou protecteur», Etat limité à des fonction régaliennes où il s'intéresse uniquement à la justice, la défense et la police
Cette expression aurait été employée la première fois en 1864 par le député Emile Ollivier pour dévaloriser la solidarité nationale organisée par l'État mise en place face au développement économique et à l'évolution des rapports sociaux par rapport aux solidarités professionnelles traditionnelles (familles, communautés...).
En France l'État s'est longtemps limité à un rôle d'assistance. Jusqu'au début du XXème, la bienfaisance publique a remplacé la charité de l'Eglise réservée à ceux incapables de travailler (enfants, vieillards, infirmes). La protection des travailleurs repose sur la prévoyance individuelle ou protection d'initiative privée (mutuelles de salariés, institutions patronales).
A la fin du XIXème se substituent dans certains pays d'Europe les premiers systèmes d'assurance sociale (destinés à protéger les salariés contre les risques liés à la vieillesse, maladie ou accidents du travail) aux anciens fondés sur l'assistance.
2 conceptions de l'Etat Providence sont aparus en Europe...
[...] Le système de protection sociale s'inspire des principes de l'assurance privée en faisant passe un risque, une dépense à la charge de la collectivité. La probabilité de réalisation pour l'ensemble des assurés étant faible, cela permet de répartir le montant de l'indemnisation sur les cotisants et donc de réduire la cotisation de chacun. Cependant à la différence des assurances privées, les tarifs ne sont pas en fonction des risques spécifiques de chaque cotisant et donc ne permet pas aux personnes à moindre risque de bénéficier de conditions de paiement avantageuses. [...]
[...] La hausse des dépenses de santé est plus que proportionnelle à la hausse des revenus. Cela s'explique en partie par l'augmentation de la consultation des spécialistes, les consultations non plus uniquement par nécessité mais aussi pour prévenir l'apparition de maladies, l'apparition de nouvelles pathologies, les progrès des techniques médicales Ceci ne résulte pas uniquement des dépenses des personnes âgées. Ainsi la part de la consommation de soins et biens médicaux dans celle effective des ménages atteint 12,6% en 2001 contre 11,4% en 1990 (comptes de la santé, DREES) soit environ du PIB en 2001 contre 4,2 en 1960 (Comptes de la santé en 2001). [...]
[...] Aujourd'hui 44% des dépenses de protection sociale françaises sont consacrées à la vieillesse. Or le rapport entre actifs et retraité est amené à se dégrader très vite surtout avec la baisse du taux de fécondité, diminuant à terme le nombre des actifs. Alors qu'en 2000, le rapport entre les plus de 60 ans et la population âgée de 20 à 60 ans est de 0,38, ce rapport sera de 0,54 en 2020 et 0,73 en 2040 d'après les évaluations du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites de 2001. [...]
[...] En effet, ce système de redistribution met en place la solidarité nationale. Tout d'abord, cela instaure une solidarité horizontale, en s'appuyant sur les cotisations sociales. Les valides paient pour les personnes malades, les actifs paient pour les chômeurs, les actifs paient pour les retraités. D'ailleurs, par le système de régime par capitalisation, il met aussi en œuvre une solidarité intergénérationnelle où la retraite des plus âgés est payés par les actifs d'aujourd'hui, donc des personnes en principe entre 20 et 60 ans. [...]
[...] Ainsi, l'Etat, à travers ce système de protection sociale a un rôle de stabilisateur de la croissance. En effet, par la garantie de revenus, il permet à la population de pouvoir continuer à consommer même s'ils ne peuvent pas ou n'ont pas de travail. Or la consommation est un des moteurs de la création de richesse nationale. Ainsi en soutenant le pouvoir d'achat des plus pauvres les prestations sociales permettent soit de favoriser la croissance soit de limiter les effets négatifs des crises sur la demande et donc de limiter notamment le taux de chômage. [...]
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