Les débuts de la IIIe République coïncident avec un tournant dans la vie culturelle de la France. A l'origine réservés à une élite bourgeoise, loisirs et pratiques culturelles se sont progressivement diffusés et démocratisés pour prendre la forme d'une culture de masse. Dans un premier temps uniformisées, les pratiques culturelles se sont, petit à petit, individualisées. Cette culture, et ces pratiques sont façonnées au fil du temps grâce à une ère de progrès, accentuée grâce à une démocratisation et une diffusion toujours plus forte. En effet, la Seconde moitié du XIXe siècle est marquée par la forte croissance démographique qui favorise la transition démographique. L'amélioration des mesures sanitaires, une meilleure alimentation, le développement des rendements agricoles, le développement des transports et les marchés réduisent le risque de disette. La hausse de la population dans la campagne provoque l'exode rural. Parallèlement, la Révolution industrielle, la colonisation, la Belle Epoque, la Première et la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy ou Mai 68 sont tant d'époques qui ont modelé la conception du loisir des Français. Conception qui a énormément changé puisqu'au XIXe siècle le loisir était doublement critiqué au niveau moral et économique. Pour certains, ils interdisaient l'élargissement du processus de production capitaliste, et étaient à l'origine de comportements déviants. Mais rapidement les politiques culturelles légitiment le « temps pour soi » des Français, et leurs successions permettent leur évolution. Les républicains mettent en place une République laïque, en lutte contre l'Église. Le Front populaire, quant à lui, oriente sa politique culturelle dans le sens de la démocratisation. Le régime de Vichy met en place une culture de la propagande.
[...] Les pratiques audiovisuelles ont explosé, et avec le temps, l'équipement devient de moins en moins cher. Le développement du câble puis du satellite et du numérique agrandi l'offre. La télévision est devenue en quelque sorte un objet de compagnie qui préserve contre l'ennui solitaire. De plus, le développement d'internet et de l'informatique transforme également le secteur des loisirs en profondeur. La concurrence dans ce secteur fait rage, preuve d'un véritable succès. Une baisse des prix , une augmentation du niveau de vie et la nécessité de plus en plus grande d'un temps pour soi, ont permis aux français de sortir de plus en plus : entre 1967 et 1988, le nombre-personne qui sortait au restaurant au moins une fois par mois est passé de à et les vacances deviennent plus accessibles à tous, grâce notamment aux congés payés, à la semaine de 5 jours. [...]
[...] Il est donc légitime de se demander dans quelle mesure les loisirs et pratiques culturelles sont-ils influencés par la question politique. Pour répondre à cette question, nous mettrons en lumière dans un premier temps la première phase de l'histoire culturelle, soit la Belle Époque. Puis, nous étudierons la période s'étalant de la Première Guerre mondiale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale. Et enfin, nous analyserons l'apparition d'une nouvelle culture de 1945 à la fin du XXe siècle. La IIIe République connaît des débuts difficiles. [...]
[...] Les loisirs et pratiques culturelles sont-ils influencés par la question politique ? Les débuts de la IIIe République coïncident avec un tournant dans la vie culturelle de la France. À l'origine réservée à une élite bourgeoise, loisirs et pratiques culturelles se sont progressivement diffusés et démocratisés pour prendre la forme d'une culture de masse. Dans un premier temps uniformisées, les pratiques culturelles se sont, petit à petit, individualisées. Cette culture, et ces pratiques sont façonnées au fil du temps grâce à une ère de progrès, accentuée grâce à une démocratisation et une diffusion toujours plus forte. [...]
[...] L'Exposition est placée sous le signe du fer : la tour de Gustave Eiffel, de 300 mètres de haut, est l'édifice le plus élevé du monde, et est révélée au monde le 15 mai. Durant l'exposition l'Empire colonial est également représenté. Les visiteurs découvrent avec émerveillement les tentes sahariennes, les huttes africaines et les pagodes tonkinoises ; chaque colonie française a reconstitué un village et a même amené des indigènes. Cet élan des loisirs est renforcé par une grande richesse artistique. La littérature subit l'influence du positivisme d'Auguste Comte. Nombreux sont les auteurs qui s'en inspirent comme Émile Zola. [...]
[...] et des opérations de sensibilisation se développent pour les élèves : classes culturelles, collège au cinéma, classes du patrimoine). Cette évolution politique favorisant les pratiques culturelles et les loisirs et rendue possible également grâce à des réformes de l'instruction nationale : dès 1959, Jean Berthoin redessine les contours du système scolaire. En 1989, Lionel Jospin fait promulguer une loi sur l'orientation future des élèves. D'autre part, la crise du religieux a également permis cette démocratisation et massification de la culture et des loisirs. [...]
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