le travail est tellement divisé que chaque individu va avoir besoin des autres. Les gens, par la division du travail, vont être complémentaires, et donc, indépendants. Ce "nouveau" lien social est appelé par Durkheim "solidarité organique". (Le lien social est basé sur la différenciation des individus et donc leur complémentarité).
Il y a une montée caractérisée de l'individualisme dans ces nouvelles sociétés. Chaque individu est différent des autres et cherche à se particulariser (ce qui est en décalage total avec les sociétés traditionnelles, comme par exemple chez les Inuits, où chaque individu ressemble à ses ainés et à sa descendance ; il n'y a pas d'individus mais un "tout" à tel point que, grammaticalement, le "je" n'existe pas chez eux.) (...)
[...] Le travail, créateur de solidarité. Le travail est créateur de solidarité de manière directe pour les individus qui sont dans la même situation (syndicats). De manière indirecte, c'est le versement des cotisations sociales qui crée des liens de solidarité. Elles permettent des versements des retraites aux inactifs, le remboursement des frais médicaux, l'indemnisation des chômeurs et le financement des allocations (familiales par exemple). Le travail crée aussi des liens interpersonnels réguliers. Les liens mis en place avec des collègues de travail au travail et/ou en dehors du travail. [...]
[...] III) La crise du lien social dans la société contemporaine. C'est depuis les années 80 que cela devient un sujet d'analyse ; la société d'après Trente Glorieuses connaitrait une crise du lien social. Crise du lien social : perte des repères chez certains sociologues ou un affaiblissement des valeurs de manière plus courante. Fracture social. La crise de l'intégration par le travail. Deux mutations de l'emploi ont pu causer cette crise : - La montée du chômage : le nombre d'emplois augmente moins vite que le nombre d'actifs - La nature des emplois s'est modifiée en particulier avec la montée des emplois précaires (emplois dont les caractéristiques créent moins de lien social que les emplois en CDI). [...]
[...] Autrement dit, malgré la décohabitation, les liens sociaux ont changé de nature mais sont persistant. L'école a eu une influence de plus en plus importante dans la création du lien social. Le Constat : pendant les Trente Glorieuses, de plus en plus d'enfants sont scolarisés ; la durée de scolarisation a été allongée, d'une part légalement (scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans au lieu de 14) mais aussi de façon personnelle (volonté de poursuite d'études La transmission d'une culture commune à tous les individus. [...]
[...] Conséquences : Sur les individus diplômés : ils acceptent des emplois qui sont déclassés par rapport à leur niveau de formation. Sur les individus les moins qualifiés : ils vont avoir des difficultés grandissantes à trouver du travail. Cela entraine une désaffection par rapport aux études et au rôle de l'école (à quoi sertelle ? . ) Au niveau de la société : il va y avoir des difficultés à intégrer les générations montantes (et une réelle inquiétude de leur part par rapport à leur avenir). [...]
[...] Au niveau du groupe des pairs, un certain détachement peut se créer tout comme au niveau familial (crainte d'être dévalorisé, de perdre ce statut social Plus le chômage prends des proportions importantes, plus les chômeurs sont déculpabilisés : le chômeur n'est plus responsable de son état, mais en devient "victime". Au niveau des liens de solidarité. Un chômeur a tendance à ne pas se syndiquer ; le syndicat n'apparait pas comme le défenseur des intérêts collectifs des chômeurs ni des salariés précaires. Les individus, qu'ils soient chômeurs ou précaires, financent moins les associations de quelque ordre que ce soit. Les salariés précaires ne bénéficient, en général, pas des avantages proposés par le comité d'entreprise. [...]
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