Les recherches actuelles suivent leur incroyable élan et s'alimentent elles-mêmes par leurs découvertes qui décuplent leur pouvoir d'investigation. Nous assistons aujourd'hui à un phénomène qui était encore inimaginable il y a de cela 50 ans. Les possibilités et les énergies disponibles pour la recherche sont présentes dans nombre de laboratoires ; cependant, il appartient maintenant à l'esprit humain de borner ses recherches dans des cadres acceptables. L'être humain connaît ses possibilités et dans l'optique où celles-ci pourraient être plus nuisibles qu'utiles, il apparaît évident qu'une nouvelle fonction doit être remplie par les éthiciens qui sont appâtés par autre chose que la renommée scientifique. Mais la société libérale dans laquelle nous vivons aujourd'hui ne permet pas toujours de réguler ces avenues, au grand dam de bon nombre (...)
[...] Des gens cherchent intensément les gènes de l'intelligence? Alors pour en faire quoi? En voici à la fois la pire et la meilleure utilité. Tel que le mentionne très clairement l'article en annexe, c'est pour des raisons non-médicales que le Canada ne procède pas à de telles investigations préimplantatoires. Peut- être avons-nous compris qu'il fallait bloquer préférablement tôt que trop tard ce genre de pratiques? Peut-être est-ce que le Canada a (pour une fois) bien su mettre en application le Principe de Précaution (PP). [...]
[...] Le choix du sexe de l'enfant à naître est maintenant possible pour les couples ayant recourt à la fécondation in vitro. Cette seule affirmation a de quoi faire peur aux conservateurs, mais il faut se consoler en se disant que cette pratique n'est pas (encore) permise au Canada. Aux États-Unis, après le processus de fécondation en laboratoire, bon nombre de compagnies privées procèdent à un test préventif dans le but de s'assurer de l'efficacité de l'implantation des œufs chez la femme. Cette opération à tout de louable surtout dans ce domaine où les coûts pour chaque couple sont très élevés. [...]
[...] C'est peut-être effectivement un caprice de société. En sachant le sexe aussitôt, on forge un lien imaginaire et extrêmement artificiel avec l'enfant, lui octroyant une identité avant même de l'avoir vu. Le père ainsi sera tout tendre avec sa fille, mais deviendrait plus homme s'il savait qu'il allait mettre au monde un petit garçon. Il y a donc une modification dans le comportement des parents face à l'enfant par rapport à son genre. Est-ce de bonnes tangentes? Doit- on nécessairement, en faisant porter des robes griffées dès l'âge de quelques mois, s'étonner d'assister à une hypersexualisation des jeunes femmes de 15-16-17 ans? [...]
[...] Mais on peut se demander si connaître le sexe de l'enfant alors qu'il n'a que 3 mois est vraiment nécessaire? Est-ce un besoin réel des parents ou bien est- ce un caprice de société? Porter en soi un enfant est une chose certes, mais lui attribuer une identité alors qu'il n'a même pas encore vu le jour en est une autre. Le fœtus n'a que 3 mois d'existence et déjà, on sait qu'il fera du ballet classique et du patin artistique; qu'il sera homme d'affaires comme papa ou bien médecin. [...]
[...] En brossant sommairement le portrait génétique des embryons fécondés, on peut avoir une idée de leur chance de survie lors de l'implantation. Mais on peut pousser l'audace scientifique un peu plus loin et s'intéresser à éliminer à la source ceux qui présentent des maladies génétiques mortelles ou très contraignantes. Une fois de plus, cette opération peut éviter bien des peines aux couples qui désirent procéder à la sélection de l'embryon selon ce critère supplémentaire; par opposition aux couples qui doivent avoir recourt à l'avortement thérapeutique lorsqu'ils apprennent après l'amniosynthèse que l'enfant est trisomique ou atteint d'une maladie génétique rare. [...]
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