Dans Anthropologie structurale II, C. Lévi-Strauss affirme que "l'homme est un être vivant et souffrant, pareil à tous les autres êtres". Comme nombre de ses collègues, il constate qu'il existe des différences entre les individus et entre les sociétés mais ce qui l'intéresse c'est d'étudier les structures de l'esprit humain qui sont communes à chaque individu.
Ainsi, C. Lévi-Strauss récuse l'idée selon laquelle l'homme est avant tout un être moral. Le seul critère valable est pour lui la qualité d'être vivant. Il n'essaie pas de démontrer le passage de la situation individuelle à l'état de société mais nous pouvons trouver chez cet auteur certains éléments pour expliquer ce que d'autres ont appelé les différences entre "état de nature" et "état social" (...)
[...] Elle est la condition du passage des individus de la nature à la culture. Cette règle interdit aux individus de se marier avec des personnes proches: La prohibition de l'usage sexuel de la fille ou de la sœur contraint à la donner en mariage à un autre homme, et, en même temps, elle crée un droit sur la fille ou sur la sœur de cet autre homme. ( C. Lévi-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté) Ainsi, les hommes sont obligés d'échanger leurs femmes ce qui créent un système de dons et de contre-dons. [...]
[...] Leur objectif est commun: préserver leur société dans leur être, de continuer ce que les ancêtres ont institué. Il n'y a pas d'autre justification de l'existence de leur société: sa légitimité provient de sa longévité. Les individus des sociétés chaudes sont quant à eux sans cesse divisés car c'est cette différenciation qui est la condition du progrès. Les conflits sociaux, les luttes politiques permettent de maintenir une certaines hiérarchie sociale et à chaque fois que des écarts sont réduits entre des groupes (grâce par exemple à la lutte ouvrière), l'égalisation est remise en cause par la recherche d'une nouvelle opposition entre groupe dominant et groupe dominé (ici par exemple le colonialisme). [...]
[...] Il veut faire comprendre, surtout à l'homme occidental, qu'il n'est pas le centre du monde. Il affirme d'ailleurs dans l'Homme nu, qu'il est cet insupportable enfant gâté qui a occupé trop longtemps la scène philosophique et empêché tout travail sérieux en réclamant une attention excessive. [1]Toutes les citations de cette partie seront tirées de cet ouvrage. [...]
[...] D'ailleurs, dans son oeuvre, il est difficile de rencontrer le terme État Ce qui nous intéresse donc ici c'est de trouver malgré tout dans son oeuvre son point de vue sur ce sujet, d'essayer de tirer des conclusions de ses observations. I. À la recherche d'un état de nature chez C. Lévi-Strauss: comment comprendre l'individu hors de la société et la constitution des sociétés. Dans Anthropologie structurale II, C. Lévi-Strauss affirme que l'homme est un être vivant et souffrant, pareil à tous les autres êtres Comme nombre de ses collègues, il constate qu'il existe des différences entre les individus et entre les sociétés mais ce qui l'intéresse c'est d'étudier les structures de l'esprit humain qui sont communes à chaque individu. [...]
[...] Les notions d'individu, de société et d'État chez Claude Lévi-Strauss En tant qu'anthropologue, Claude Lévi-Strauss place l'homme au centre de ses études. Ce qui l'intéresse c'est l'esprit humain et la compréhension de ce que Claude Lévi-Strauss appelle les structures Pour cela, il accorde beaucoup d'importance à l'étude sur le terrain des expériences individuelles qui permettent de retrouver une justification empirique de la totalité. L'individu est pour C. Lévi-Strauss l'objet scientifique qu'il observe de près. L'observation est la première préoccupation de celui-ci. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture