Si l'histoire des jeunes et la jeunesse est une histoire e plein développement, il n'empêche que pendant longtemps, les jeunes et la jeunesse ont été observés par d'autres que les historiens. Les travaux d'autres professionnels ont servi aux historiens. Par exemple, les médecins ont produit des travaux sur la mutation physiologique, la puberté. Ensuite, on retrouve les travaux de psychologues et de pédagogues. Jean-Jacques Rousseau, "L'Emile ou de l'éducation", en 1762.
La pédagogie s'est développée autour des grandes lois scolaires. Un des pères fondateurs, F. Buisson, acteur de la mise en place des lois scolaires sous la IIIe République. Des ouvrages, des dictionnaires de la pédagogie sont publiés en 1882. La psychologie prend également son essor. G. Compayre écrit l'adolescence étude de psychologie et de pédagogie, publié en 1909. P. Mendousse écrit "Contribution à la pédagogie de l'adolescent".
A. Ohayon, dans les années 1980 pose la question de la jeunesse et de l'adolescence dans la psychologie française 1950-1960. Progressivement s'est constitué au XXe siècle, une « science de l'adolescence », un véritable discours s'est développé autour de la jeunesse et sur l'adolescence. Il faut également citer les psychanalystes comme J. Lacan, F. Dolto, D. Lagache ayant établi une remise en cause des adultes par le mythe de la jeunesse. Ensuite les juristes et les criminologues ont essayé de limiter la jeunesse, en donnant l'age de la majorité, pour savoir où s'arrête l'adolescence.
[...] La jeunesse prend de la consistance. ►Convergence entre trois phénomènes, révolution sentimentale révolution démographique et révolution scolaire Egalité et individualisme : de nouvelles valeurs. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 exalte l'égalité et la liberté. Quelle liberté ? Liberté d'ascension sociale, individuelle. Les différents ordres sont supprimés. Un intérêt de plus en plus grand est accordé à l'éducation, vue comme un moyen d'ascension sociale, qui ne se fait plus par le lignage mais par l'éducation. [...]
[...] C'est au cours du XIXe siècle que les premiers grands combats laïques ont lieu. Des enjeux positifs. La jeunesse est associée au cours du XIXe siècle, à toute une série de peur, l'ambivalence de la jeunesse. La jeunesse est associée à la passion, aux élans amoureux, mais aussi aux élans révolutionnaires. Le moment de la puberté qui symbolise l'adolescence et qui devient dans les écrits, symbole d'une crise D'où cette nécessité de canaliser la jeunesse. Le meilleur moyen de la canaliser c'est la scolarisation. [Lecture d'un extrait de A. [...]
[...] C'est surtout dans les années 1990 que se sont développés des travaux sur la notion du groupe, sur les groupements de jeunes, étudiants. G. le Bèguec (IHTP, institut d'histoire du temps présent). F. Audigier a travaillé sur la jeunesse Gaulliste, génération gaulliste, l'UJP : union des jeunes pour le progrès, 1965-1975. Le GERME, Groupe d'Etude et de Recherche sur les Mouvements Etudiants. J.F Legois, R. Morder, A. Monchabon sont les dirigeants du GERME, cent ans de mouvement étudiant. P. Moulinier écrit la naissance de l'étudiant moderne. [...]
[...] Elle s'accentue durant le XIXe siècle. Prenons l'exemple de la France et ses taux de natalité : - de 1816 à 1820 : 32.9 - de 1841 à 1845 : 28.1 - de 1846 à 1850 : 26.7 - fin 1870 : 26 26.7 stagnation ! - de 1881 à 1885 : 24.7 - de 1911 à 1913 : 18.8 La France est entrée précocement dans cette révolution malthusienne. Le jeune devient important et on lui porte plus d'attention. On s'occupe davantage de lui et devient le centre de la famille. [...]
[...] Perrot, à propos de l'enseignement secondaire, dit qu' il est considéré comme un creuset où se forment les fils d'une bourgeoisie conquérante Les jeunes ouvriers ne bénéficient pas de temps de latence et de formation qui autorise une sociabilité propre et éventuellement une expression autonome B La formation d' un âge de classe la formation d'une jeunesse bourgeoise. Âge de classe expression de A. Thiercé. Ouvrage de A. Prost, l'histoire de l'enseignement en France de 1800 à 1967. La loi Fourcroy que l'on appelle également la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802). Une loi qui organise l'enseignement secondaire public. Cette loi met en place les lycées remplaçant les collèges. Les lycées succèdent aux écoles centrales, instituées en 1795. Les lycées se distinguent par l'existence d'un internat, pour ceux qui payent et les boursiers. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture