Claude Malandain traite de l'approche clinique de l'enfant en difficulté scolaire. On a toujours perçu l'échec comme une anormalité, un dysfonctionnement. Or il ne faut plus penser l'échec comme un accident dû au milieu, à l'environnement de l'élève.
Pour trouver les difficultés scolaires, il faut rechercher les modifications nécessaires à un changement d'état psychique de l'élève. Cela ne revient pas à effectuer une recherche sur la pédagogie effectuée, mais plus à observer la personnalité totale de l'individu (...)
[...] Approche clinique de l'enfant en difficulté scolaire Comment aider les enfants en difficulté en classe ? Peut-on éviter la situation d'échec ? Une conception traditionnelle héritée de Binet est de considérer les difficultés rencontrées par l'enfant à l'école comme le signe d'une anormalité, d'un dysfonctionnement personnel (ou familial). La réussite est supposée comme allant de soi pour l'écolier normal et, en conséquence, l'élève en échec ne peut être que porteur d'une anomalie (ou d'un handicap). A cette conception de l'échec symptôme, nous voudrions substituer celle de l'échec-accident : l'accident mettant en cause à la fois des facteurs de vulnérabilité personnelle, mais aussi des facteurs de risque liés à l'environnement. [...]
[...] Claude Malandain traite de l'approche clinique de l'enfant en difficulté scolaire. On a toujours perçu l'échec comme une anormalité, un dysfonctionnement. Or il ne faut plus penser l'échec comme un accident dû au milieu, à l'environnement de l'élève. Pour trouver les difficultés scolaires, il faut rechercher les modifications nécessaires à un changement d'état psychique de l'élève. Cela ne revient pas à effectuer une recherche sur la pédagogie effectuée, mais plus à observer la personnalité totale de l'individu. En effet, on a trop tendance à ne pas voir l'école comme une étape présentant des obstacles et des risques. [...]
[...] Et comme les précédentes, cette étape est porteuse de crise, est souvent conflictuelle et nécessite d'être négociée pour éviter que l'enfant ne campe sur des positions régressives. En entrant à l'école l'enfant devient un parmi les autres. Ceci veut dire qu'il perd le bénéfice de la priorité du désir maternel ou paternel et qu'il est soumis à une situation de comparaison, voire de rivalité. L'écolier doit faire ses preuves pour s'affirmer comme les autres. De plus, est-il besoin de rappeler que l'écolier est sans cesse soumis à évaluation de la part de l'adulte ? [...]
[...] Identification réciproque, cela veut dire que l'adulte doit se reconnaître dans l'enfant et inversement. Précisons qu'il ne s'agit pas pour l'adulte de reconnaître l'élève comme son enfant adoptif - il se substituerait alors aux parents - mais de retrouver dans l'élève l'enfant qu'il a été (tout en restant adulte). De la même façon, l'élève doit s'identifier non à l'enseignant adulte (qui a la maîtrise de la situation d'apprentissage), mais à l'enfance du maître qui a dû, lui aussi en son temps, vivre la dépendance d'un apprentissage. [...]
[...] Selon Paulo Freire par exemple, l'enfant doit comprendre sa propre réalité d'apprenant en difficulté. Pour cela, les parents (un des autres acteurs de la situation éducative) doivent participer également à la résolution des difficultés. On retrouve là le prolongement de la théorie de Malandain selon laquelle l'identification réciproque maître élève permettrait de surmonter les difficultés. Concernant le formateur, celui-ci doit également avoir un rôle de médiateur : il doit créer les conditions matérielles et psychologiques par la parole - citons notamment les travaux de J. [...]
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