Le nom de jaïnisme, ou jinisme, provient de l'appellation de Jina (« conquérant ») qui fut donnée au fondateur de la religion, Vardhamana (également appelé Mahâvîra, « grand héros »), réformateur, au VIe siècle avant J.-C., de la doctrine et de la communauté de Parsva.
Malgré une faiblesse numérique (3 352 706 = 0,4% de la population indienne, d'après Census of India de 1991), les jaïnistes ne constituent pas un groupe monolithique. Un clivage fondamental oppose, depuis le Ier siècle, les sventâmbaras et les digambaras. Les deux Eglises n'ont pas de divergence fondamentale, mais ne reconnaissent pas les mêmes Ecritures. Chez les uns comme les autres, mouvements de réforme, de dissidence et de réaction ont donné naissance à plusieurs groupes.
Vardhamana est né dans le Bihar, vers le temps et non loin du lieu où naquit le Buddha. Princes élevés tous deux dans le faste d'une cour, ils suivent des destins souvent comparables ; les similitudes, cependant, résultent de coïncidences et d'affinités qui tiennent à l'influence de la civilisation hindoue et de l'ascétisme brahmanique sur les deux maîtres : ils admettent tous deux la vertu des disciplines du yoga. D'ailleurs, il ne semble pas que le Buddha et le Jina se soient rencontrés. Mahâvîra n'en est pas moins une des personnalités les plus originales de l'Inde ancienne : ce fut un penseur vigoureux, et un remarquable organisateur. À sa mort, la communauté qu'il a fondée et orientée vers une compassion active atteignait une extension telle qu'elle joua rapidement un rôle important.
Les jaïnistes ne croient pas à la révélation divine : la source ultime de l'enseignement est le Jina, un être humain qui, ayant atteint progressivement par l'ascèse la perfection et l'omniscience, a prêché la voie du salut.
[...] D'ailleurs, il ne semble pas que le Buddha et le Jina se soient rencontrés. Mahâvîra n'en est pas moins une des personnalités les plus originales de l'Inde ancienne : ce fut un penseur vigoureux, et un remarquable organisateur. À sa mort, la communauté qu'il a fondée et orientée vers une compassion active atteignait une extension telle qu'elle joua rapidement un rôle important. Les jaïnistes ne croient pas à la révélation divine : la source ultime de l'enseignement est le Jina, un être humain qui, ayant atteint progressivement par l'ascèse la perfection et l'omniscience, a prêché la voie du salut. [...]
[...] Le jaïnisme partage avec l'hindouisme traditionnel et certaines écoles bouddhistes l'idée de la réincarnation de la partie vivante de l'être humain dans tous les règnes animés, sous l'influence du corps karmique qui est le résultat des actions passées. L'éveillé jaïniste essaie d'entraver ce processus naturel par une réaction constante (samvara). Il s'agit d'abord d'observer à chaque instant de très longues listes de renoncements mentaux, verbaux ou corporels et de se soumettre aux épreuves de la vie religieuse. L'insouciance poussée à l'extrême pour sa propre vie n'est égalée que par le souci encore plus scrupuleux de la vie d'autrui. En effet, les jaïnistes sont tenus de respecter toute vie, fut-ce celle d'une puce ou d'une fourmi. [...]
[...] Du Nord Est de l'Inde (Bihar), le mouvement se propagea au Sud et à l'Est. En effet, après la scission de 79 après J.-C., alors que les sventâmbaras se maintiennent dans le Nord, les digambaras bénéficient, dans le Dekkan et le sud de l'Inde de la faveur des princes dont ils réussissent à obtenir la conversion ou tout au moins la protection C'est au XII° que le mouvement atteignit son apogée, quand un souverain s'employa à transformer son royaume en un État jaina, incitant ses sujets à pratiquer la non-violence, la compassion et la charité. [...]
[...] Vardhamana lui, est de naissance de la caste des Ksatriya. À 30 ans, après la mort de ses parents, il abandonne ses biens et rejoint les excentriques sramanas, spécialistes de l'ascèse, pratiquant la nudité et cinq préceptes qui allaient devenir les Grands vœux (mahavratas) du moine jaïna : renoncer à tuer, à dire des choses mensongères, à voler, à avoir des rapports sexuels et à accumuler des biens transitoires. Mahâvîra passa plus de douze ans sur le chemin ardu de l'ascétisme. [...]
[...] Elle dispose en Inde d'une puissance économique enviable, jouit d'un prestige qui tient aussi à son rayonnement intellectuel et moral. À la différence du bouddhisme, religion missionnaire, le jinisme n'a guère cherché à s'étendre hors des frontières. Et, s'il comptait en 1981 seulement trois millions deux cent mille fidèles, c'est que les exigences de sa perfection ne lui ont jamais permis d'atteindre qu'un nombre restreint d'adeptes. Bibliographie Le jainisme Schubring Walter, in Les religions de l'Inde, sous la direction de Barreau A livre III, Bouddhisme, Jaïnisme, religions archaïques, Payot, Bibliothèque historique, coll. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture