La mise en place de la prestation spécifique dépendance face au " risque croissant de dépendance des personnes âgées " avec la loi du 24 janvier 1997, montre que l'Etat tend aujourd'hui à répondre, de manière tardive, aux nouveaux besoins de la population. En effet, l'apparition de " nouveaux risques sociaux " déstabilise le système actuel de protection sociale français. Ces nouveaux besoins sont liés en partie à l'allongement de la durée de vie et à l'amélioration des conditions de santé. Mais ils sont également liés au chômage récurrent et à la précarité de certains emplois qui fait que près de 10 % de la population active est inscrit aujourd'hui au chômage pour une durée d'un an en moyenne.
Ainsi, le phénomène d'exclusion sociale lié à ces phases de non-activité ou à des périodes d'abandon familial pour les personnes âgées devient un risque social non négligeable dans la société actuelle.
L'Etat ayant tardé à analyser et à traiter ces nouveaux risques, la population a d'abord dû y faire face seule. Mais aujourd'hui, le fait de créer une classification pour les " nouveaux risques sociaux " montre que les pouvoirs publics ont décidé d'intervenir pour aider la population face à ces difficultés..
Si donc l'aide de l'état est soumise à l'analyse de la légitimité de son intervention (I), il n'en est pas moins vrai que sa récente participation n'a pas encore montré sa réelle efficacité (II).
[...] Dès lors, une fois classés comme risques sociaux, l'intervention de l'Etat devient légitime et nécessaire. Selon une optique plus économique, l'intervention de l'Etat devient également nécessaire car, le nombre de salariés étant actuellement en baisse, les cotisations chutent et la prise en charge par les familles des personnes âgées apparaît comme de plus en plus incertaine. Transition Ainsi, l'intervention publique est aujourd'hui devenue une nécessité. Pourtant, si de nombreuses mesures ont déjà été mises en œuvre, tous les risques ne sont pas pris en compte. [...]
[...] L'Etat est donc nécessairement appelé à intervenir pour pouvoir conserver cette solidarité familiale. Les difficultés rencontrées par les structures pré existantes de prise en charge des nouveaux risques soulignent la nécessité d'une intervention publique L'Etat se doit d'intervenir aujourd'hui pour préserver la famille. En effet, il apparaît que la prise en charge d'un grand parent suscite aujourd'hui plus de problèmes qu'il y 50 ans. La prise en charge nécessite des coûts de plus en plus élevés (charges financières d'hébergement, soins hospitaliers ) et la famille d'aujourd'hui, plus active qu'auparavant, ne peut plus se " sacrifier En effet, il devient très difficile de gérer une personne dépendante quand la famille n'a plus les moyens financiers ni moraux pour s'en occuper. [...]
[...] Il n'y a pas non plus d'assistance chômage pour couvrir, sous condition de ressources, les périodes de non emploi lors de parcours d'insertion lorsque des droits suffisants n'ont pas été assez accumulés. Enfin, le système actuel révèle que les politiques en matière sociales manquent de cohésion. En effet, certaines prestations assurées à la fois par les départements, par la sécurité sociale et enfin par l'Etat amènent à un manque de coordination entre les différents niveaux et pèsent sur l'efficacité globale du système. [...]
[...] L'intervention publique est-elle nécessaire pour la prise en charge des nouveaux risques sociaux? Introduction La mise en place de la prestation spécifique dépendance face au " risque croissant de dépendance des personnes âgées " avec la loi du 24 janvier 1997, montre que l'Etat tend aujourd'hui à répondre, de manière tardive, aux nouveaux besoins de la population. En effet, l'apparition de " nouveaux risques sociaux " déstabilise le système actuel de protection sociale français. Ces nouveaux besoins sont liés en partie à l'allongement de la durée de vie et à l'amélioration des conditions de santé. [...]
[...] L'Etat souhaite donc intervenir en sachant que certaines associations ou communautés se créent pour venir en aide aux familles qui ont une personne dépendante et ne peuvent la rapatrier chez eux. Un groupe de personnes ( bénévoles, infirmières ) peut aider une personne dépendante en lui permettant de rester chez elle, lui assurant un suivi médical quotidien. La technique de la charité, technique classique de prise en charge par un individu ou un groupe d'individus d'une personne frappée d'un risque social est toujours présente dans notre société. [...]
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