L'intérêt général, dans son acception la plus vaste, désigne ce qui est souhaitable pour une société dans son ensemble. La recherche de l'intérêt général ne peut émerger qu'au sein de groupes qui décident collectivement d'actions dans le but de l'atteindre. C'est donc une notion par essence politique puisqu'elle est la finalité et le fondement de la gestion de la vie de la cité (...)
[...] Pour cela, il faut que celui-ci soit démocratique. Ainsi, sous la monarchie d'Ancien Régime, l'Etat ne cherchait pas l'intérêt général mais plutôt l'intérêt du souverain et de l'aristocratie, contre d'autres intérêts, ce qui a pu provoquer la Révolution et l'avènement d'une démocratie où l'Etat a pour but –réel ou non la recherche de l'intérêt général. Il est donc logique que cette question apparaisse avec les philosophes des Lumières et que dès le 18e siècle, on parle plus d'intérêt général que de bien commun qui recouvre une dimension plus morale et religieuse. [...]
[...] L'intérêt général. A la recherche de l'intérêt général Une addition d'intérêts particuliers ne donnera jamais pour somme l'intérêt général et, à plus forte raison, la réussite des formations les plus puissantes ne saurait garantir que l'intérêt de tous sera sauvegardé. Cette tâche, c'est à l'État qu'elle incombe. (Georges Burdeau Traité de science politique) définition et mise en perspective L'intérêt général, dans son acception la plus vaste, désigne ce qui est souhaitable pour une société dans son ensemble. La recherche de l'intérêt général ne peut émerger qu'au sein de groupes qui décident collectivement d'actions dans le but de l'atteindre. [...]
[...] Stuart Mill. Celles-ci postulent que chaque individu peut quantifier le bien être ou le mal être qu'il retire de telle ou telle action, politique etc. Il suffirait d'additionner ou de soustraire le cas échéant- le bien être retiré par chaque individu d'une politique et de voir si l'intérêt général est plus élevé si on réalise cette politique ou si on ne la réalise pas. Cette conception a l'avantage[ii] de sortir de l'impasse de l' optimum de Pareto et de justifier des politiques comme la mise en place de l'impôt pour financer l'Etat (à la condition toutefois que ceux à qui bénéficiera la redistribution la valorise plus que ceux envers qui la redistribution sera négative en terme d'utilité). [...]
[...] Intérêt général et intérêts particuliers. Il définit l'Etat comme une communauté d'hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d'où résulte pour le groupe envisagé dans des rapports avec ses membres une puissance suprême d'action, de commandement et de coercition Mais se heurte à une difficulté principale : il est impossible de faire une théorie cardinale de la valeur et de l'utilité puisqu'il n'existe aucun instrument de mesure objectif. [iii] Pour Pareto, l'intérêt général serait ce qui est unanimement choisi par tous, ce qui, pratiquement, semble impossible à déterminer. [...]
[...] Smith), à atteindre l'intérêt général. Le marché va en effet s'équilibrer, sous l'effet de la concurrence en une situation qui est celle qui maximise le surplus global de la société. La situation d'équilibre, atteinte par le fait que chacun cherche à maximiser son utilité (ie. son intérêt particulier) est celle qui maximise le surplus global (ie l'intérêt général) Dans une conception volontariste, on considère que pour atteindre l'intérêt général, les individus doivent parfois renoncer à leur intérêt particulier. C'est l'Etat, par le biais du pouvoir législatif, qui définit ce qui est l'intérêt général et met en place des moyens pour y parvenir. [...]
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