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Traditionnellement, l'éducation des personnes handicapées se faisait dans des centres spécialisés. Ceux-ci, en plus des services pédagogiques spéciaux, assuraient aux élèves handicapés un suivi médical et psychosocial lié à leur condition.
Cette manière d'enfermer les personnes handicapées dans des centres spéciaux a contribué à renforcer, dans les consciences humaines, l'idée selon laquelle, les personnes handicapées sont des êtres à part ; entraînant de ce fait leur quasi-exclusion de la vie sociale. Cela a été très préjudiciable à ces personnes, car les politiques de développement ont très souvent été réalisées sans tenir compte d'elles. Le résultat est que, les transformations économiques et sociales que le monde a connues entre la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle ont accentué la marginalisation des personnes handicapées.
Créée en 1945 au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'Organisation des Nations Unies (ONU), se mit à promouvoir ses principes de paix, de dignité, de valeur de la personne humaine et de justice sociale. Ainsi, l'article 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948) reconnaissait à tous le droit à l'éducation. Pour ramener la notion de Droits de l'Homme à la personne handicapée, l'ONU a adopté en 1971 la« Déclaration des droits du déficient mental », puis en 1975 la « Déclaration des droits des personnes handicapées ».
L'Organisation invita ses Etats membres à promouvoir, dans toute la mesure du possible, l'intégration socio-économique des personnes handicapées. Cela impliquait l'ouverture à ces personnes des biens et services offerts à l'ensemble de la population, chaque Etat devant le faire selon ses moyens.
Le Cameroun, en temps que membre des Nations unies, ne se tint pas en marge de toutes ces mutations qui s'opéraient au niveau mondial. Situé en Afrique centrale, ce territoire était passé sous protectorat allemand dès juillet 1884. Au sortir de la Première Guerre mondiale, le pays fut mis sous mandat de la Société des Nations en 1919, puis sous tutelle de l'ONU en 1945. La France et la Grande-Bretagne furent chargées d'administrer en partage ce pays au nom de la SDN, puis de l'ONU. La partie francophone du Cameroun accéda à l'indépendance le 1er janvier 1960 et devint, la même année, membre des Nations unies. La partie méridionale du Cameroun anglophone se joignit à la partie francophone le 1er octobre 1961.
En tant que membre des Nations unies, le Cameroun avait donc l'obligation morale d'agir conformément aux prescriptions de l'ONU. Il fallait donc faire tomber les entraves physiques et psychologiques érigées volontairement ou involontairement par la société, et qui empêchaient les personnes handicapées du Cameroun de jouir pleinement des mêmes droits que les autres citoyens. Dans le domaine de l'éducation, cela signifiait qu'il fallait donner la possibilité aux élèves handicapés d'accéder à tous les niveaux d'enseignement : maternel, primaire, secondaire et supérieur.
[...] Mais leurs feuilles de composition, qui sortent de l'ordinaire, couraient le risque de disparaître entre les mains des correcteurs non avertis. Pour mieux gérer tout cela, le service en charge des examens créa un jury spécial pour les candidats aveugles.[104] Amélioration des conditions de vie des étudiants Après dix ans de fermeture, l'Université de Yaoundé en 1986, rouvert son service de l'action sociale. C'est donc par ce service que, les doléances des étudiants handicapés étaient recensées au niveau de la direction de l'université, ou du ministère en charge de l'enseignement supérieur. [...]
[...] Au terme de leur formation primaire, les élèves du CNRH sont envoyés dans les différents établissements secondaires du pays et par la suite à l'Université. Mais les enfants handicapés inscrits dans les établissements ordinaires du pays sont généralement considérés comme des inaptes. Cela résulte de l'absence criarde d'infrastructures sportives adaptées à leur condition physique, ainsi que du manque d'une politique nationale de développement du handisport.[48] Ces dernières années, on note la présence d'une bonne brochette de handicapés moteurs dans les différents niveaux de l'enseignement (primaire, secondaire, universitaire). [...]
[...] Ibid. ONU, article M. Guidetti; C. Tourette, Handicap et développement psychologique de l'enfant, Paris, Armand Collin p Anonyme, in MINASCOF, p ; Ététi Ébanga septembre 2006. Guidetti et Tourette p Ibid, p R. Signé, “ESEDA (L'École Spécialisée pour Enfants Déficients Auditifs) in MINASCOF, p A. Ékotto Owono ans environ, enseignant spécialisé pour déficient auditif, entretien réalisé à Yaoundé le 19 septembre 2006 ; R. Signé ans environ, enseignant spécialisé pour déficient auditif, entretien réalisé à Yaoundé le 21 septembre 2006. [...]
[...] UNESCO, ‘‘L'éducation des handicapés mentaux'', in Tsoungui Ayissi et al P [51]Ibid. M. Makang Ma Mbog ans environ, Neuropsychiatre retraité, Yaoundé septembre 2006; R. Étiti Ébanga ans, enseignant spécialisé pour déficients mentaux, directeur de l'EMP La Colombe, frère d'une déficiente mentale, Yaoundé septembre 2006; A. R. Boum ans, président de l'APAEDIC, père d'une déficiente mentale, Yaoundé septembre 2006. Ététi Ébanga p ONU Anonyme, “L'Externat Médico-Pédagogique la Colombe in MINASCOF, Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées au Cameroun, p Ibid. [...]
[...] Article 3 de la loi de 1983. Archives du Ministère des Enseignements Secondaires, Le ministre de l'Éducation National, Lettre circulaire n°86/L/MINEDUC/CT3, Yaoundé janvier 1986. R. C. Bolanga, PROMHANDICAM association In MINASCOF, p Ibid. Ibid. [100] R. Zang Nguellé ans, enseignante, Ministre des Affaires sociales (1984-1988), entretien réalisé à Yaoundé le 17 mars 2004 ; Maben 6 septembre 2006 ; Ététi Ébanga septembre 2006 ; Ekotto Owono septembre 2006. [101] Zang Nguellé mars 2004; Tezanou septembre 2009 ; Amahata Adibita décembre 2010. [...]
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