1 500 000 personnes sont en France malvoyantes, 60 000 sont aveugles. 3 500 00 personnes sont malentendantes, 450 000 atteintes de déficience auditive sévère ou profonde. Un million de personnes souffrent d'un handicap mental, 850 000 d'un handicap moteur isolé, 1 400 000 d'un handicap moteur associé à d'autres déficiences.
Depuis une trentaine d'années émerge une prise de conscience politique concernant la place des personnes handicapées dans la société.
Dans la Déclaration des droits de l'homme, il est inscrit que le travail est un droit pour tout individu. La société occidentale applique depuis longtemps ce droit et associe le travail au fondement de l'intégration et de la reconnaissance sociale
Conscients des difficultés propres à la population des personnes handicapées concernant le travail, les pouvoirs publics se sont efforcés de promouvoir des actions concrètes concourant à permettre leur insertion.
Quelle intégration professionnelle pour les personnes handicapées aujourd'hui en France ?
[...] La loi du 30 juin 1975, dite d'orientation en faveur des personnes handicapées est fondatrice de la prise en charge du handicap, elle affirme pour la première fois le devoir de la nation envers les personnes handicapées. En effet, elle a institué un ensemble de droits pour les adultes handicapés en organisant pour eux l'emploi protégé, une garantie de ressources et des prestations particulières dont l'AAH (allocation adulte handicapé) et l'allocation compensatrice pour tierce personne. Elle a confié la reconnaissance du handicap à des commissions départementales, distinctes : pour les jeunes de moins de 20 ans (CDES : commission départementale de l'éducation spéciale) et pour les adultes, à partir de 20 ans (COTOREP : commission technique d'orientation et de reclassement professionnelle). [...]
[...] D'un côté, les entreprises ont peur du handicap : elles sont réticentes à les employer. De l'autre côté se dresse l'inquiétude des travailleurs handicapés et de leurs familles par rapport au travail ordinaire, qui par définition, n'est pas un milieu protégé. Certains handicapés vivent en permanence en milieu protégé : la journée en ESAT ou entreprise adaptée, le week-end en centre de loisirs, les vacances en séjour adapté. L'autonomie est donc source de grande inquiétude. Cela serait une des causes du maintien en milieu protégé. [...]
[...] Il peut également accueillir des personnes handicapées dans le cadre de stages de formation professionnelle ou conclure des contrats de sous-traitance, de fournitures ou de prestations de services avec des entreprises du secteur du travail protégé. Enfin, il peut verser une contribution financière à l'AGEFIPH pour chacun des bénéficiaires qu'il aurait dû embaucher, cette contribution annuelle est calculée en fonction du nombre de bénéficiaires manquants (400 fois le SMIC horaire pour les entreprises de 20 à 199 salariés fois pour celles de 200 à 749 salariés et 600 fois pour celles de plus de 750 salariés). [...]
[...] Cette mesure a amené les entreprises à s'intéresser fortement au quota de travailleurs handicapés parmi leurs salariés : dès ce moment, le nombre de contacts directs provenant d'entreprises a été multiplié par 2 ou 3 dixit l'AGEFIPH. De plus, la nouvelle loi insiste sur le rôle intégrateur des CAT, devenu ESAT. Ces structures sont de plus en plus poussées à mettre des places des dispositifs en vue de l'intégration des travailleurs. Par exemple, au CAT les ateliers la rencontre un nouveau poste a été créé, celui de chargé d'insertion Des stages en milieu ordinaire sont proposés aux travailleurs. [...]
[...] La discrimination positive dont font preuve les travailleurs handicapés est- elle suffisante pour pallier aux difficultés d'employabilité ? Une entreprise sur 2 hors-la-loi, concernant le quota de de travailleurs handicapés millions d'euros sont versés chaque année à l'AGEFIPH. A propos des CAT, ils n'assureraient pas leur fonction d'intégration professionnelle. Les centres d'aide par le travail et les ateliers protégés avaient été initialement conçus comme des étapes dans un processus d'intégration visant à des formes de travail moins protégées, voire au monde du travail normal pour ceux de leurs employés dont les capacités de travail s'amélioreraient (rapport de la cour des comptes 1982). [...]
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