Les politiques d'intégration françaises sont marquées par le refus de toute discrimination positive. Elles visent le plus souvent à favoriser l'intégration des populations immigrées dans le cadre plus général de politique du logement ou de politique éducative. La France, terre d'accueil, est-elle à la hauteur de ses espérances ? Si les outils traditionnels de l'intégration que sont l'école et le travail connaissent des difficultés, il paraît pour autant simplificateur de remettre en cause l'ensemble du modèle républicain d'intégration qui sous-tend les actuelles politiques de l'intégration. L'essoufflement du modèle d'intégration 'à la française' (I) appelle au renouvellement de ses outils, plus qu'à la remise en cause radicale du 'modèle républicain' (II)
[...] Si l'intégration politique par acquisition de la nationalité et participation aux élections est encore timorée, elle est aujourd'hui l'enjeu de nombreux débats. Au-delà du plan strictement politique, le succès des maisons de quartiers, des associations concernant directement les populations d'origine étrangère est un signe semble-t-il de la demande de reconnaissance politique qui se fait jour actuellement. Conclusion L'intégration en France, au-delà de l'approfondissement des efforts d'insertion par l'école, le monde du travail et le logement, passe désormais par une prise en compte des attentes politiques des nouvelles générations issues de l'immigration. La cohésion nationale est dorénavant intrinsèquement liée à l'action citoyenne. [...]
[...] La France, terre d'accueil, est-elle à la hauteur de ses espérances ? Si les outils traditionnels de l'intégration que sont l'école et le travail connaissent des difficultés, il paraît pour autant simplificateur de remettre en cause l'ensemble du modèle républicain d'intégration qui sous-tend les actuelles politiques de l'intégration. Les politiques de l'intégration traditionnelles certes grippées, restent indispensables à la cohésion nationale. Il semble par contre nécessaire d'envisager leur renouvellement par une adaptation aux nouvelles aspirations des populations immigrées en quête de reconnaissance. [...]
[...] Etrangers et nationaux : des différences de droit et de fait 1. Le statut spécifique aux étrangers Si l'évolution du droit français tend à l'assimilation croissante des étrangers, il oscille toujours entre l'universalisme (égalité des droits) et protection des nationaux. Ainsi : La liberté de circulation transfrontalière et intérieure et le choix de résidence font l'objet d'autorisation et de déclaration Nécessité d'une autorisation de l'administration pour travailler, exclusion des emplois de fonctionnaires Liberté de se marier sous haute surveillance Pas de droit de vote etc La stigmatisation de la figure de l'étranger Les anciennes vagues d'immigration concernaient des populations (Italiens, Espagnols, Portugais ) plus proches culturellement, notamment en matière de religion, de la population française que les populations des vagues récentes d'immigration (Afrique, le Maghreb en particulier). [...]
[...] L'immigration de populations non-européennes composées également de femmes et d'enfants, aux coutumes et traditions différentes, ayant vocation à s'installer durablement, dans un contexte économique difficile, pose à la société française une série de questions sur les possibilités d'intégration de ces populations et le choix des politiques adaptées. Loin d'être réglées aujourd'hui, ces questions se sont au contraire étendues à la population française née de parents immigrés. Contrairement au modèle américain, l'objectif d'intégration en France passe par l'assimilation d'une culture, d'une langue, d'une histoire dans un processus fortement individualisé, ceci au nom de l'universalisme républicain. Ainsi, les politiques d'intégration françaises sont marquées par le refus de toute discrimination positive. [...]
[...] Débat exacerbé avec affaire du foulard en France. Le multiculturalisme entend favoriser l'expression des identités par l'octroi de droits spécifiques à des groupes déterminés 2. Les faiblesses du multiculturalisme Le multiculturalisme a l'avantage de mettre en évidence l'importance que peut revêtir la constitution d'un groupe d'appartenance ethnique ou culturelle pour l'intégration des populations immigrées. Mais tendance à faire valoir l'intégration des groupes, collective sur l'intégration individuelle. Certains individus refusent par ailleurs d'être assimilés à un groupe identitaire. Plus encore cette théorie présuppose des différences culturelles stables et facilement identifiables et délimitables. [...]
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