Herrou, Korff-Sausse, Cozien, Kacimi, "L'intégration collective de jeunes enfants handicapés"

Résumé du document

L'accueil des enfants handicapés dépend principalement de la bonne volonté des acteurs. La création des CAMSP (centre d'action médico sociale précoce), suite à la loi d'orientation du 30 juin 1975 relative à l'action en faveur de la personne handicapée, l'intégration est considérée comme le corollaire de la prise en charge. Cependant, un décalage entre les discours officiels et la réalité est toujours bien présent. Pourquoi un tel décalage ?

La différence physique est une piste de réflexion. L'enfant handicapé nous renvoie une image brisée de nous-mêmes. « Nous risquons de reconnaître une part de nous-mêmes que nous n'admettons pas, voire qui nous fait horreur ». Cependant, l'enfant handicapé, comme les autres enfants a besoin de rencontrer d'autres enfants, il a besoin de se séparer de sa famille, d'expérimenter le monde part lui-même. Cela n'est rendu possible que dans la mesure où on l'accueille comme les autres et qu'il ne soit pas le seul enfant handicapé à être accueilli (...)

Extraits

[...] Une trop grande spécialisation peut bloquer le processus d'échange des connaissances. Un savoir déjà là Toute théorie est nourrie de l'action, toute action s'étaie sur une théorie. Une psychanalyste qui boit le champagne FAIRE RECULER LES BARRIERES DE L INTEGRATION Spécialisés malgré nous Face à de nombreuses sollicitations, l'équipe de la Maison Dagobert a imaginé un dispositif d'aide et de transmission des connaissances et des pratiques auprès des institutions qui en font la demande. Aider à l'intégration, aider à retrouver son bon sens Accepter un enfant tel qu'il est c'est l'accepter dans ses limites, dans le cas d'un enfant porteur de handicap, c'est aussi accepter que le handicap ne se guérit pas, c'est accepter que cet enfant n'aura jamais un développement normal Un regard juste Les enfants handicapés rencontre un regard qui stigmatise leur différence, leur laideur ou leur étrangeté. [...]

[...] A la maison Dagobert, les enfants font leurs premières expériences d'acceptation, ils n'arrivent donc pas totalement démuni à l'école, ils connaissent le rejet, mais aussi l'acceptation. Prise de conscience La recherche du semblable La présence d'enfants porteurs d'un même type de handicap permet le processus identitaire. Adaptation et diversité Multiplicité et singularité L'auteur remarque que les comportements varient en fonction de la population présente. Ainsi, les jours où il y a moins ou pas d'enfants valides, l'ambiance e la halte garderie est différente. [...]

[...] L'enfant handicapé nous renvoie une image brisée de nous-mêmes. Nous risquons de reconnaître une part de nous-mêmes que nous n'admettons pas, voire qui nous fait horreur pg 9. Cependant, l'enfant handicapé, comme les autres enfants a besoin de rencontrer d'autres enfants, il a besoin de se séparer de sa famille, d'expérimenter le monde part lui-même. Cela n'est rendu possible que dans la mesure où on l'accueille comme les autres et qu'il ne soit pas le seul enfant handicapé à être accueilli. [...]

[...] Cette vision permet la mise en avant des potentialités de l'enfant handicapé au lieu de mettre en avant ses incapacités. On a donc une vision plus positive. INTEGRATION PARADOXES ET EFFETS PERVERS Bilan critique de l'intégration Ici, l'auteur nous montre que l'intégration d'un enfant handicapé ne se fait pas forcément dans l'intérêt de l'enfant. L'intérêt de l'institution prime souvent, c'est à l'enfant à s'adapter et non à l'institution. Dans le cadre de l'intégration scolaire, elle déclare : le rapport de forces des trois parties n'est pas à égalité, car l'école se réserve surtout le droit de mettre fin à l'intégration, alors qu'il est difficile d'en faire autant pour des parents qui n'ont guère le choix, faute de place dans les établissements, et doivent s'estimer heureux que l'école accepte leur enfant. [...]

[...] Décloisonnement et dé hiérarchisation Le pouvoir circule, se déplace en fonction des demandes et des besoins des enfants. Les limites de l'une ne sont pas forcément les limites de l'autre Il est nécessaire de respecter les limites de chacun sans pour autant les considérer comme définitives. LA THEORIE AU QUOTIDIEN Au sein de la Maison Dagobert, ce qui compte ce sont les capacités de l'individu à enrichir sa compréhension des enfants et à utiliser sa sensibilité au profit du groupe. [...]