L’insertion professionnelle et sociale des femmes immigrées ou issues de l’immigration

Résumé du document

En France, il semble encore difficile d'aborder les différences voire les inégalités qui subsistent entre les Français et les personnes issues de l'immigration. Ces disparités, lorsqu'elles sont reconnues, sont souvent regardées comme des inégalités sociales puisque les problématiques occultent généralement les effets du racisme et de la discrimination.

De plus, la législation ne permettait pas aux statistiques d'identifier des groupes selon leurs origines. Les explications concernant les difficultés d'intégrations des populations immigrées sont donc multiples. On peut citer à titre d'exemple, le niveau de qualification statistiquement moins élevé chez cette population, la barrière de la langue ou encore les discriminations raciales.

Extraits

[...] Cette comparaison de salaire est également valable pour les femmes immigrées ou non. En revanche, on observe de grandes différences entre les hommes et les femmes d'une même catégorie socioprofessionnelle. Cette différence est plus notable dans la catégorie des cadres où les salaires sont fixés librement. A contrario, il n'y a pas ou peu de différence de traitement chez les ouvriers non qualifiés, une grande partie étant rémunérée au SMIC, la marge de manœuvre est donc très réduite. De plus, en 1992 comme en 2002, le taux d'activité est plus faible chez les femmes que chez les hommes et ceci est d'autant plus flagrant entre 25 et 50 ans. [...]

[...] En effet, ces réunions s'adressent prioritairement à des femmes et donc potentiellement à des mères sans activité. Il leur sera donc plus facile de se libérer en journée qu'en soirée. Des dépliants serviront de support aux réunions. Ils synthétiseront le contenu de la réunion et donneront les coordonnées des structures qui travaillent sur le thème abordé. Ces dépliants pourront suite à la réunion, être placés dans le hall d'accueil du centre social afin de toucher un plus grand nombre de personnes et inciter les femmes à se rendre aux réunions suivantes. [...]

[...] Le premier type de mesure vise à réduire les différences entre les hommes et les femmes en termes de salaire et de représentation. Ainsi, des lois ont été votées afin d'encadrer les salaires des hommes et des femmes. En effet, à poste équivalent il est incompréhensible qu'un homme soit mieux payé qu'une femme. Une loi a également instauré un système de quota sur les listes électorales. Par exemple, pour les élections municipales les listes présentées doivent respecter la parité. Mais il existe un second type de mesure qui vise à inciter les femmes à chercher ou à reprendre un emploi. [...]

[...] De plus, les femmes sont beaucoup plus touchées par le temps partiel. En effet des femmes non immigrées travaillent à temps partiel contre des hommes actifs. Mais en plus d'être confrontées aux difficultés liées à leur sexe, les femmes immigrées rencontrent également des difficultés liées à leurs origines. Le taux d'activité des femmes immigrées est d'environ 20% inférieur à celui des femmes non immigrées dans la tranche dans la tranche d'âge 25-50 ans. Les femmes immigrées occupent plus d'emplois précaires. [...]

[...] Mais pour certaines femmes, le chemin vers l'emploi nécessitera du temps et de l'énergie. C'est à ce niveau que peuvent intervenir les travailleurs sociaux afin de remotiver ces femmes dans les moments de découragement. Au vu de la conjoncture, la situation des femmes immigrées comme celle des personnes faiblement qualifiée risque de se dégrader. Alors est-il toujours judicieux d'encourager des personnes inactives depuis longtemps voire n'ayant jamais travaillé de se lancer dans des démarches d'insertion professionnelle. Les risques d'échec de ces accompagnements ne sont-ils pas beaucoup plus importants en période de crise ? [...]