Les jeunes, étant au début de leur carrière professionnelle, se trouvent face à un défi particulier d'insertion professionnelle qui pose des problèmes spécifiques. Second facteur, l'emploi des jeunes étant particulièrement sensible à la conjoncture économique, la situation que nous connaissons depuis 25 ans a mené à un chômage massif.
A la catégorie « jeunes » correspond la population des 16-25 ans (16 ans : fin de l'obligation scolaire et 25 ans : âge minimum pour toucher les droits au RMI). Leur « insertion professionnelle » décrit la période plus ou moins longue au cours de laquelle les jeunes sortant du système éducatif accèdent à un emploi stable et à un statut social.
En France, l'évolution des spécificités de l'insertion professionnelle des jeunes a entraîné l'émergence de multiples dispositifs d'aide et de formation, dont les externalités négatives tendent à être corrigées par le réaménagement récent de la politique de l'emploi.
[...] responsabilisé : en créant les CIVIS, la loi de cohésion sociale maintient le cap de l'accompagnement personnalisé mais le transforme sous la forme d'un contrat qui implique des engagements à tenir par le jeune aidé. La logique de responsabilisation ainsi introduite prévoit l'intégration dans le contrat, d'engagements du bénéficiaire pour la mise en œuvre de son projet professionnel. Le premier CIVIS a été signé le 11 avril dernier. Bibliographie indicative L'insertion professionnelle et sociale des jeunes : Ou L'intelligence pratique des missions locales par Michel Abhervé et Philippe Labbé (Broché - 2 septembre 2005) Les Jeunes, l'insertion, l'emploi par Charlot B. [...]
[...] Or, depuis 25 ans une situation d'engorgement du marché de l'emploi place ces employeurs dans une situation d'arbitrage entre les offres de travail. La démocratisation du système éducatif : Depuis 1975, la part de diplômés de l'enseignement supérieur a doublé et le pourcentage de bacheliers est passé de moins de 30% à plus de 65%. La multiplication des acteurs : L'arrivée sur le marché du travail d'une part importante de jeunes issus de l'immigration postcoloniale, d'étrangers et de femmes a modifié sociologiquement la main d'œuvre jeune disponible sur le marché du travail. [...]
[...] Le privilège accordé à une logique de savoirs a des conséquences négatives sur l'insertion professionnelle des jeunes. Coût salarial jugé trop élevé par certains : La rigidité du marché du travail, à travers notamment l'existence d'un salaire minimum, expliquerait le niveau de chômage élevé des jeunes. Cette théorie néoclassique du lien salaire/emploi des jeunes reste cependant très difficile à démontrer. Présence importante dans les secteurs à forte rotation de main d'œuvre : Surreprésentation des jeunes dans les secteurs du commerce comme l'hôtellerie et la restauration, les services aux personnes et les services aux entreprises incluant l'intérim. [...]
[...] Loi de décentralisation du 13/08/04 : L'apprentissage relève entièrement de la compétence des régions. jeunes concernés par an. Les formations en alternance : Accord interprofessionnel de 1983 : mise en place de trois nouveaux contrats en alternance : Contrat de qualification : But = permettre aux jeunes d'acquérir une qualification professionnelle / Public visé : tout jeune de 16 à 25 ans / Durée du contrat : de 6 à 24 mois / Nombre en 2003 : Contrat d'adaptation : But = adapter et compléter les connaissances d'un jeune dont la qualification ne lui permet pas d'occuper directement un emploi / Public visé : tout jeune de 16 à 25 ans / Durée du contrat : CDI ou CDD de 6 à 12 mois / Nombre en 2003 : Contrat d'orientation (crée en 1991 en remplacement du SIVP) : But = accéder à un emploi ou entrer dans un processus de qualification / Public visé : jeunes en difficulté de moins de 22 ans / Durée du contrat : 9 mois maximum / Nombre en 2003 : Accord interprofessionnel du 20/09/03 + loi du 04/05/04 : remplacement de ces trois contrats par le contrat de professionnalisation : But = favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle de tout demandeur d'emploi / Public visé : jeunes de moins de 26 ans + demandeurs d'emploi de plus de 26 ans / Durée du contrat : de 6 à 12 mois, voire à 24 mois pour les publics en difficulté / Salaire : pour les jeunes : de 55% à 80% du SMIC en fonction de l'âge et du niveau de formation / Avantages pour l'employeur : exonération des cotisations patronales de Sécurité sociale. [...]
[...] L'insertion professionnelle des jeunes La lutte contre le chômage est la priorité majeure de l'ensemble des gouvernements qui se sont succédés depuis les années 80. Le 30 juillet 2004, l'exposé des motifs du projet de loi du plan de cohésion sociale présenté devant le Sénat, rappelait que les jeunes, avenir du pays, doivent être les premiers bénéficiaires de cet effort national. Aucun ne doit être laissé pour compte Cette place privilégiée s'explique par deux facteurs. Les jeunes, étant au début de leur carrière professionnelle, se trouvent face à un défi particulier l'insertion professionnelle qui pose des problèmes spécifiques. [...]
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