Depuis quelques années, les gouvernements successifs se sont penchés sur l'insertion des jeunes. L'article L. 322-4-17-1 du Code du travail dispose que :
- toute personne de seize à vingt-cinq ans révolus en difficulté et confrontée à un risque d'exclusion professionnelle a droit à un accompagnement, organisé par l'État, ayant pour but l'accès à la vie professionnelle.
- les bornes de la catégorie statistique des jeunes non qualifiés sont donc relativement larges. En effet, la « jeunesse » recouvre en France la catégorie des 16-25 ans. Toutefois, se pose aussi la notion de l'insertion. En effet, cette notion d'insertion n'est pas si simple à définir.
A quel moment peut-on effectivement dire qu'un jeune a fini son processus d'insertion ? Lorsqu'il s'est stabilisé dans un emploi ? Lorsqu'il a atteint son autonomie financière ? Ou encore quand il est inséré socialement dans son lieu de travail et que celui-ci puisse en définir son identité ?
Actuellement, et ce sera là le cadre d'analyse, l'insertion des jeunes sortis précocement du système scolaire se trouve dans des programmes d'accompagnement renforcés. Seront donc exclus de l'analyse les contrats aidés (contrats en alternance, contrats emploi solidarité) ainsi que les emplois jeunes, supprimés en 2007.
Pour pouvoir avancer, il ne faut pas seulement écouter les jeunes, il faut aussi leur permettre d'être des acteurs à part entière du changement. La question se pose alors de savoir comment accompagner cette jeunesse qui a décroché, et comment les aider à bâtir un projet professionnel?
[...] Toutefois, la problématique des jeunes dépasse de loin celle de l'emploi. Le système éducatif est aussi à montrer du doigt: un système d'orientation défaillant, des acteurs multiples mal coordonnés, une prise en charge limitée, des décrocheurs, etc. Quand tous ces facteurs jouent, cela donne une situation accablante pour les jeunes les plus en difficulté. Ne faudrait donc t-il pas les prendre en charge dès les premiers signes de décrochage scolaire, et éviter ainsi d'apparaitre comme laissés pour compte dans les statistiques? [...]
[...] o Conseil national des missions locales: Chiffres clés des missions locales et PAIO. Bilan d'activité 2006: Publications de la DARES o L'activité des missions locales et PAIO en 2007: Les jeunes suivis accèdent davantage à l'emploi et moins souvent à la formation. Décembre 2008. o L'activité des missions locales et PAIO en 2006: La hausse de l'activité se poursuit avec la montée en charge du CIVIS. Janvier 2008. o Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) : La moitié des jeunes occupent un emploi à la sortie du dispositif. [...]
[...] Toutefois, le fort taux de démission s'explique par le statut de ces jeunes dans le centre. Ceux qui entrent dans l'EPIDe sont volontaires. Ainsi, il faut que ces jeunes aient une forte motivation pour poursuivre cette formation. Ensuite, parmi les promotions ayant atteint douze mois d'ancienneté sont retournées à l'emploi, mais seulement en CDI, selon les chiffre du Sénat. Pour être efficaces, les centres doivent être situés à proximité des entreprises susceptibles de recruter des volontaires pour l'insertion, et de leur fournir une formation en alternance. [...]
[...] Cette jeunesse non diplômée forme donc un groupe à part qui mérite d'être différencié des autres jeunes de bas niveau de formation : leur employabilité est telle que leur avenir sur le marché du travail est souvent compromis. Une telle situation est plutôt préoccupante pour la France. A cause des problèmes d'exclusion et d'inégalité devant l'emploi, mais également en termes strictement économiques. En effet, les jeunes ne doivent pas être pris en compte comme une charge, mais la question de la jeunesse doit être abordée comme une ressource. En effet, investir dans la jeunesse, c'est avant tout investir dans l'avenir. Ainsi, il est essentiel d'accompagner ces jeunes vers l'emploi. [...]
[...] Ainsi, la prise en charge des jeunes a évolué dans sa philosophie. En 1981, Pierre Mauroy, premier ministre, confie à Bertrand Schwartz une mission sur l'insertion des jeunes. Cette commande donne lieu en 1982 à un rapport «L'insertion professionnelle et sociale des jeunes C'est un tournant dans les pratiques des politiques de l'emploi, car on prend en compte un objectif plus global d'insertion, au-delà de la seule problématique professionnelle. Ainsi on prend en compte l'environnement global des jeunes dans leur insertion, qui ne se limite pas seulement à l'accès à l'emploi. [...]
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