Les systèmes de santé des pays développés connaissent actuellement des évolutions profondes. Les remises en question concernent leur modalité d'organisation et de régulation. Le diagnostic porté sur l'état de tel ou tel système dépend donc in fine de la manière de hiérarchiser et de combiner dans leur ensemble les différentes causes de dysfonctionnement. Ces diagnostics appellent des choix à propos de la nature des changements à mettre en œuvre et de la manière de les promouvoir. En effet, il existe d'une part une grande diversité des outils et instruments censés porter les nouvelles formes d'organisation, et d'autre part des formes d'utilisation diversifiées d'un même instrument.
Dans ce foisonnement, le recours aux dispositifs organisés en réseau ou aux organisations en réseau semble constituer un invariant langagier sinon sémantique. En effet, ce terme de réseau est polysémique : son usage recouvre des sens multiples selon le point de vue de celui qui le promeut, y travaille, le finance ou l'évalue.
Faute d'une définition générale, capable de faire unanimité auprès des acteurs concernés, les textes viennent formaliser, sur la base de critères objectifs et harmonisés, les contours restés jusqu'alors très flous, de tout réseau de santé.
L'article L. 6321-1 du Code de la santé publique précise les missions des réseaux de santé : « les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l'accès aux soins, la coordination, la continuité ou l'interdisciplinarité des prises en charge sanitaires, notamment de celles qui sont spécifiques à certaines populations, pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l'éducation à la santé, de la prévention, du diagnostic
[...] Seulement, c'est à moi de les contacter et de les convaincre de participer au réseau. Je n'ai pas toujours le temps pour me supporter cette charge supplémentaire. Existe-t-il des organes coordinateurs du réseau, hormis les réunions que vous avez évoquées ? Qui évalue le réseau ? A ma connaissance, il n'existe aucun organisme coordinateur des réseaux auxquels je participe. De même, aucun organe spécifique n'évalue le réseau. En réalité, il est très difficile de quantifier les économies réalisées par l'organisation en réseau. [...]
[...] Le contexte de diffusion de ces nouvelles normes est déterminant et c'est là que le réseau facilitera la mise en commun des moyens d'information. Les quatre derniers mécanismes de coordination relèvent de la standardisation. Ou programmation à l'avance de certains aspects du travail (soit : la prévision, l'invariabilité et l'homogénéisation). Les réseaux sont porteurs de trois enjeux majeurs Hypothèse : le décloisonnement du système de soin Le réseau permet une meilleure efficacité en ce qui concerne l'allocation des facteurs de productions. [...]
[...] La coopération des acteurs dans un réseau est volontaire et se fonde sur la définition commune d'objectifs. L'activité d'un réseau de santé comprend non seulement la prise en charge de personnes malades ou susceptibles de l'être mais aussi des activités de prévention collective et d'éducation pour la santé. Les réseaux se caractérisent par leurs finalités (domaines d'intervention, pathologies, populations spécifiques ou générales, types d'activité), leurs objectifs opérationnels, leurs intervenants (membres ou partenaires du réseau), leurs modalités d'organisation (modalités d'intégration des professionnels, modalités d'adhésion des usagers, modalités de coordination, compétences et partage des taches avec les acteurs), leurs modalités de circulation de l'information, leurs modalités de financement des activités du réseau, leurs cadres d'analyse de leur performance Les réseaux de santé développent leur activité autour de quatre axes : - l'analyse des besoins en terme de problématiques de santé, - la formation pluri-professionnelle, - la coordination des intervenants, autour de la personne comme auprès du professionnel afin de l'aider dans son exercice quotidien, - la santé communautaire au travers d'actions d'information et de prévention associant les personnes malades et leur entourage. [...]
[...] En informant le patient sur l'existence d'un réseau pour l'aider dans le traitement de sa maladie, il est un pivot dans la structure organisationnelle du réseau, effectuant la liaison entre le patient et le réseau. Le médecin généraliste connaît personnellement ses malades et dispose par conséquent de leur confiance pour leur faire intégrer un réseau. Par exemple, un patient souffrant de diabète en Ile-de-France pourra intégrer le réseau REVEDIAB. Il y bénéficiera de consultations et de soins gratuits, le réseau prenant en charge toutes les dépenses, aussi bien les visites à domicile de l'infirmière que les quatre consultations gratuites par an chez un podologue. [...]
[...] Ces dispositifs de coordination visent une restructuration et une meilleure adaptation des soins aux demandes de la population. La théorie économique des organisations montre bien l'importance de la coordination du fait de l'existence d'une double complexité : la complexité à produire mais aussi la complexité du produit. Et la gestion de la complexité demande un processus de participation car elle est génératrice de projets. On peut voir dans ces dispositifs les mécanismes de coordination définis par Mintzberg, principalement l'ajustement mutuel, la standardisation des qualifications, des processus de travail et des résultats. [...]
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