En dépit de l'idéal égalitaire qui caractérise les sociétés démocratiques, celles-ci restent marquées par d'importantes inégalités économiques et sociales, qui semblent même s'être accrues depuis les années 1980 avec la montée du chômage et de la précarité.
Ces inégalités revêtent des formes très variées (inégalités de revenus, de patrimoine, de consommation, de logement, d'éducation, inégalité face à la mort, face à l'emploi, inégalités de prestige et de pouvoir, etc.) et souvent se cumulent. On considère que les inégalités de revenus sont prépondérantes.
[...] Mais c'est loin d'être le cas dans tous les pays développés (États-Unis par exemple). Même en France, l'accès aux spécialistes ou aux soins dentaires reste coûteux, ce qui entraîne des inégalités, expliquant en partie l'inégalité face à la mort (à 35 ans les ouvriers ont une espérance de vie inférieure de 6,5 ans à celle des cadres). Mais les inégalités de revenus sont loin d'expliquer toutes les inégalités sociales : si l'accès à l'Internet est 6,5 fois moindre pour les ouvriers que pour les cadres, ce n'est pas seulement lié au coût du micro- ordinateur. [...]
[...] Elles s'expliquent aussi par les changements technologiques qui ont entraîné une augmentation des salaires des plus qualifiés, tandis que la mondialisation contribuait à la baisse des salaires des moins qualifiés. Par ailleurs la montée du chômage et des emplois précaires crée une augmentation des ménages à faible revenu. La hiérarchisation des fonctions dans l'organisation du travail (division verticale du travail) est aussi un facteur d'inégalités salariales. Enfin, depuis les années 1980, la recherche de la flexibilité salariale a conduit au développement. [...]
[...] Celui-ci dépend du diplôme, de la connaissance des codes du monde du travail pour bien réussir les entretiens d'embauche, de la connaissance des nouvelles technologies, du capital social de l'individu. Les moins qualifiés et diplômés se retrouvent au chômage dès que la croissance ralentit. Des secteurs sont plus frappés par la crise et y travailler expose davantage au chômage. Pour y échapper, certains acceptent des emplois précaires (CDD, intérim, temps partiel) qui ne leur assurent que de faibles revenus. Les conséquences des inégalités de conditions de travail Les conditions de travail sont aussi une source d'inégalités. [...]
[...] On considère que les inégalités de revenus sont prépondérantes. Mais dans quelle mesure ces dernières déterminent-elles l'ensemble des inégalités sociales ? Nous verrons donc dans une première partie que les différences de revenus expliquent les inégalités sociales, puis nous montrerons qu'elles ne sont pas la seule explication. I. Les inégalités sociales s'expliquent d'abord par des différences de revenus Les de ménages qui ont les revenus les plus élevés perçoivent, en France en 1991- du revenu total, contre pour les de ménages qui ont le revenu le plus faible. [...]
[...] Les inégalités de revenus de patrimoine Les inégalités de patrimoine contribuent aux inégalités de revenus. Elles sont plus importantes que les inégalités de revenus : les les plus favorisés disposent de du patrimoine brut en France en 1991-1992, contre pour les les moins favorisés. Le patrimoine peut être un bien immobilier destiné à être loué ou un portefeuille de valeurs mobilières qui assurent à leur propriétaire un revenu, voire la possibilité d'encaisser des plus-values lorsque les cours boursiers augmentent. Ainsi de la fin des années 1980 à 1998, les revenus du patrimoine ont beaucoup augmenté : les riches se sont enrichis. [...]
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