L'histoire même de la France, dès son origine, s'est fondée par des flux migratoires successifs. La France est un pays d'immigration depuis la deuxième moitié du XIXe siècle. Jusqu'en 1945, il n'y a pas de politique d'immigration à proprement parler, mais des mesures prises ponctuellement. La publication de l'ordonnance du 2 novembre 1945 est symbolique du début de la mise en oeuvre d'une véritable intervention de l'État dans ce domaine. La France « terre d'accueil » a connu deux grandes périodes fortes en immigration ; celle des années 20 et celle des « 30 glorieuses » (1945-1975).
L'immigration relève de la situation dans le pays de départ et celle du pays d'arrivée va être déterminante. En effet, elle fonctionne comme un centre d'attraction par son degré supérieur de développement économique pour les immigrés et par son espace de liberté politique pour les réfugiés. Le flux de population étrangère est donc de plus en plus important. Le principal ressort de la décision d'émigrer est l'espoir de trouver un lieu où l'on puisse exister, vivre dans une certaine dignité et avec une qualité de vie accrue. Cependant, la réalité est toute autre : chômage, précarité et discrimination. Les immigrés se confrontent également à la mise en place d'un dispositif législatif de politique répressive. Ainsi, on peut se demander comment les immigrés vivent-ils le déracinement faisant déjà l'expérience d'une désappartenance au pays et d'une déliaison sociale.
[...] A la fermeture stricte vient parfois s'ajouter la résistance opposée par les professions théoriquement ouvertes sous condition de réciprocité. Au total, les étrangers ne représentent ainsi qu'un pour cent des membres des professions libérales. On constate que pendant longtemps la France n'a pas défini de véritable politique d'intégration, même si les immigrés et leurs descendants se sont fondus dans la société française. C'est davantage par la mobilité sociale et professionnelle, par la distance progressive prise avec la culture d'origine et le développement des unions mixtes que cette intégration s'est effectuée. [...]
[...] Enfin, il peut s'être vu retirer son titre de séjour. Les étrangers en situation irrégulière ne sont donc pas tous des clandestins. Seuls le sont ceux qui n'ont jamais eu affaire à l'administration. La pression migratoire semble plus forte outre-mer qu'en métropole et se caractérise par un recours de plus en plus important à la fraude. Les collectivités territoriales d'outre-mer ne font pas partie de l'espace Schengen. Les liens séculaires, les différences considérables de niveaux de vie et la perméabilité des frontières entre la Guyane, la Guadeloupe, Mayotte et les Etats qui les environnent les exposent à une pression migratoire extrêmement forte. [...]
[...] Elles sont exposées à des tortures comme la pratique de l'excision, pratique traditionnelle qui a des conséquences graves sur leur santé psychologique et physique. D'autres fuient pour venir en France car elles sont contraintes de se marier (le cas au Mali, en Côte d'Ivoire, en Mauritanie, au Sénégal). Des personnes partent également pour deux ou trois ans dans le cadre d'un projet familial. A leur retour souvent, un autre membre de la famille prend la relève. Il peut s'agir de quelqu'un qui rejoint son conjoint, déjà installé avec son enfant. [...]
[...] Après toutes ces constatations, nous pouvons nous apercevoir à quel point il est important de nous méfier des sources d'information par lesquels nous fixons nos représentations, il faut garder à l'esprit que c'est à nous de nous faire nos propres opinions et de pouvoir déceler leur manipulation. B. Expérience de déracinement des immigrés Définition de déracinement : déraciner quelqu'un c'est le retirer de son milieu d'origine. Définition de racine : lien solide qui donne de la stabilité. Nous tenons au passé par des racines profondes Synonyme d'attache. Le déracinement est souvent associé à une expérience catastrophique et le déraciné provoque de la pitié. Mais il faut savoir que notamment dans la religion partir est une manière de son construire et d'évoluer hors du cocon familial. [...]
[...] C'est le point de rencontre entre un passé qui est ce qu'il est et un projet à réaliser. Le témoignage de Sonia ans, qui est partie trois ans en Allemagne pour ses études d'éducatrice spécialisée, apporte une vision plus humaine des sentiments que peut ressentir une personne éloignée de ses racines. Elle évoque tout d'abord un sentiment de perte d'identité culturelle, elle raconte que l'intégration doit se faire à tout prix, donc il faut calquer les autres. Elle évoque ainsi que cela à créer chez elle une perte de ses repères culturels, l'alimentation est différente, les Allemands mangent n'importe quoi à toute heure, elle me dit avoir été surprise du faite qu'à leur pose de 10h00 le matin beaucoup partaient manger un repas dans un fast- food ; il y a également l'écart du rythme de vie, les allemands commencent très tôt le matin et donc finissent très tôt le travail à 15h00 tous les bureaux sont fermés. [...]
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