A notre époque, la question de l'analphabétisme est supposée réglée pour la population française. En effet, l'obligation scolaire est censée éviter la résurgence de cette question. Cependant, depuis les années 80, ce problème s'impose comme un véritable fait de société.
En 1958, L'UNESCO propose la définition suivante de l'analphabétisme : « Une personne incapable de lire et d'écrire, en le comprenant, un exposé simple et bref de faits en rapport avec sa vie quotidienne ».
En 1974, avec l'arrivée de plus massive de chômeurs à l'ANPE, on découvre que beaucoup de personnes, y compris des jeunes ayant été scolarisés en France, ne savent ni lire ni écrire. ATD Quart Monde crée alors le néologisme « illettrisme » pour distinguer ce « nouveau » public des personnes qui relèvent de l'analphabétisme.
En 1978, l'UNESCO observe également une résurgence de l'analphabétisme dans les pays industrialisés. Une antenne est créée à Hambourg pour pouvoir l'étudier principalement au niveau des pays européens. On parlera alors, au niveau de l'UNESCO d'analphabétisme fonctionnel, en proposant une autre définition de ce problème qui touche alors des personnes scolarisées dans leur pays.
[...] Les grandes entreprises industrielles ne totalisent plus que 14% de l'emploi contre 22% en 1970. Un quart des salariés, dits de bas niveau de qualification, se situent dans le secteur industriel, en 2000 : 35% des B.N.Q. En 1984, il était de 49%. Le développement du secteur tertiaire s'accompagne d'un développement d'emplois non qualifiés. En 15 ans, il y a une généralisation des techniques de l'information et de la communication Les nouvelles formes de la production (intra et inter-établissement) mettent en avant de nouvelles exigences de coordination, d'information, de communication qui donnent une place de choix aux activités langagières. [...]
[...] Il n'y a pas absence de savoirs chez les salariés peu ou pas qualifiés, le savoir ouvrier est important : mémoire de l'entreprise, ils ont acquis des savoir-faire, des gestes, des connaissances difficilement capitalisables car, le plus souvent, non transmissibles et transférables à d'autres situations. Le drame des salariés de Moulinex ou de Michelin qui ont été licenciés par exemple, c'est qu'ils ne savent pas ce qu'ils savent et, de ce fait, ils disent qu'ils ne savent rien faire d'autre ! Bibliographie Littératie, Economie et Société Canada, Rapport OCDE. OHEIX G Contre la précarité et la pauvreté propositions, Paris, février 1981. ESPERANDIEU V., LION A. [...]
[...] De l'illettrisme à le littéracie, une nouvelle approche du point de vue économique A notre époque, la question de l'analphabétisme est supposée réglée pour la population française. En effet, l'obligation scolaire est censée éviter la résurgence de cette question. Cependant, depuis les années 80, ce problème s'impose comme un véritable fait de société. L'inventeur de l'illettrisme : ATD quart monde et GLPI (groupe permanent de lutte contre l'illettrisme l'UNESCO introduit le terme d'analphabétisme fonctionnel en 1978 En 1958, L'UNESCO propose la définition suivante de l'analphabétisme : Une personne incapable de lire et d'écrire, en le comprenant, un exposé simple et bref de faits en rapport avec sa vie quotidienne En 1974, avec l'arrivée de plus massive de chômeurs à l'ANPE, on découvre que beaucoup de personnes, y compris des jeunes ayant été scolarisés en France, ne savent ni lire ni écrire. [...]
[...] Ces enquêtes montrent que l'illettrisme recouvre des facettes et des profils très différents des personnes concernées. Différentes typologies sont proposées pour tenter de faire entrer les personnes dans différents types de catégories. Création d'un nouveau néologisme : la littéracie Littéracie est un terme introduit en France. C'est un néologisme d'origine anglo-saxonne, il vient du mot literacy. Littéracie, puis litératie sont les formes francisées, équivalents à peine modifiés de la forme américaine d'origine, tant à l'oral qu'à l'écrit. Ce terme est introduit dans les travaux de l'OCDE. [...]
[...] À titre d'exemple : Le questionnement direct du type : savez-vous lire et écrire ? qui ne fait qu'indiquer la perception qu'a la personne qui répond et selon ses propres critères. Les tests posent les conditions de passation, du choix des critères et des seuils qu'on applique. L'approche indirecte s'appuie sur les effets induits de l'illettrisme dans la vie courante, par exemple, ne pas lire les journaux, soulève aussi des critiques ; qui définit et comment les activités reconnues comme socialement nécessaires pour vivre dans un pays à une époque donnée ? [...]
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