Ce terme « l'homoparentalité » a été introduit en 1997 par l'Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens pour nommer une réalité de certains choix de vie. Il définit « une situation familiale où un parent au moins s'assume comme homosexuel » . Cette situation familiale peut recouvrir différentes formes. Par exemple :
- lors d'une recomposition familiale où un enfant naît d'un couple hétérosexuel qui se sépare et sera ensuite élevé par ses parents séparés dont au moins l'un est « devenu » homosexuel ;
- lors d'une coparentalité où un gay et une lesbienne décident d'avoir un enfant soit par procréation médicalement assistée, soit par méthode « artisanale » (sans soutien médical.) L'enfant sera ensuite élevé dans deux foyers. Souvent, une charte des droits entre les deux parents est établie et déposée chez un notaire. Ici, les deux parents homosexuels sont bien père et mère biologiques de l'enfant. Les autres personnes des couples éventuels sont dans un statut de beau-parent non reconnu par la loi;
- ou lors d'une adoption par un(e) célibataire après agrément de l'intéressé(e). Rappelons qu'il existe actuellement une discrimination entre les célibataires demandeurs en fonction de leur orientation sexuelle ;
- ou encore, lors d'une insémination artificielle d'une homosexuelle (donc forcément célibataire.) Ce procédé est interdit en France, mais existe légalement en Belgique, en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas. L'enfant est reconnu sur le territoire national et est élevé par sa mère et sa compagne éventuelle ;
- ou enfin, en ayant recours à une mère de substitution (mère porteuse.) Ce cas est plus rare et est aussi illégal en France.
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[...] La capacité d'affecter des rads en son nom nécessite une capacité à assumer l'authenticité de son sentir. Ne pas être sous le coup d'un devoir de respect surmoïque tel qu'il rend impossible toute affectation personnelle : avoir une POM qui se met sur le pied d'égalité de ses parents, de l'autorité. Qui s'affirme comme légitime pour participer à l'élaboration de la loi. Collective en politique. Personnelle en analyse. C'est cela au fond, l'autonomie. La fin de la Politique, politicienne est, comme la Psychanalyse, la création d'individus autonomes. [...]
[...] La Loi contient l'idée de généralité, d'universalité. Participer à l'élaboration des contraintes non-physiques qui nous régissent. Elle se joue donc sur deux plans : autonomie individuelle et autonomie collective qui toutes deux sont indissociables. Elles apparaissent historiquement en même temps avec la radicalisation de deux procédés : l'élucidation et la délibération (Philosophie et Démocratie du Vème siècle grec avant J.-C. puis Renaissance.) La mise en cause des mythes de la tribu conduit à découvrir le caractère auto-institué de la société. [...]
[...] V'est une question d'ordre social à partir du moment où l'association du consentement et de la relation sexuelle devient subversive. La relation charnelle dans le mariage induit une sexualité légitime. Mais parallèlement, on y trouve la figure négative du sodomite. Il dérange l'ordre naturel et surtout l'ordre politique. Le mariage n'est pas en tant que tel à l'origine de l'interdit de la sodomie. Elle est l'image de la trahison contre l'Etat. C'est une hérésie, un crime de lèse-majesté. C'est un acte contre-nature. L'attentat contre la division naturelle des sexes est une rébellion comparable contre le pouvoir naturel des princes. [...]
[...] Dans ce cas, c'est différent : l'enfant sait qu'il a été conçu par son père et sa mère; les deux références continuent à exister. Thomas Yan, L'union des sexes : le difficile passage de la nature au droit in le banquet, pp.45-63. Béranger François, auteur compositeur l'Etat de merde in François Béranger, futur acoustic Mead Margaret, Mœurs et sexualité en Océanie (1928-1935), Paris, Plon, 1963,pp251-252 Historien du droit, psychanalyste, anthropologue et spécialiste de l'Etat. Thomas Yan, opus cit. P 56 Henry Michel, La barbarie, Paris, Grasset Elisabeth Rondinescso dans un entretien. Cornélius Castoriadis, théorie de la POM. Un inconnu homosexuel. [...]
[...] Au regard des livres de Stéphane Nadaud et d'Anne Cadoret[5], nous nous rendons compte que les problèmes des parents gais et lesbiens sont les mêmes que ceux des parents hétérosexuels, comme la façon d'envisager sa position face à l'arrivée d'un tiers au sein d'un couple. Auxquels s'ajoute bien évidemment un questionnement quant au rôle de chacun des parents. Si, dans l'adoption, les deux parents se retrouvent sur un pied d'égalité, cette égalité se retrouve-t-elle quand l'un des parents est aussi le géniteur? Dans un couple de lesbiennes, celle qui porte, puis met au monde l'enfant, sera-t-elle plus mère que l'autre? [...]
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