Chaque hiver, l'annonce des décès de sans domiciles fixes, dus à la rudesse du climat, émeut et révolte les Français. Cette émotion trouve également son origine dans la crainte qui ronge une partie de la société de se retrouver un jour à la rue. En effet, les Français sont les Européens qui craignent le plus, à hauteur de 13 %, de devenir un jour sans-abri, ce qui n'est le cas que pour 8 % des Britanniques, 2 % des Allemands et 1 % des Suédois.
L'hébergement d'urgence est désormais une problématique au cœur du débat de la société française, comme l'a encore révélée la mobilisation provoquée par l'association Les Enfants de Don Quichotte.
L'accès au logement est la seconde politique d'insertion, après le retour au travail, menée par le gouvernement. Or, son premier échelon, l'hébergement d'urgence, est aujourd'hui confronté à une double problématique qui est celle de l'insuffisance de son offre et de son absence de débouchés vers le logement.
[...] Des pratiques simples comme le fait de prévoir de longues périodes transitoires ou des annonces anticipées pour les évolutions du droit du logement seraient déjà une première solution. L'hébergement d'urgence est le premier échelon de la politique plus large du logement. De bons diagnostics et orientations, à cette première étape, conditionnent la réussite future de l'insertion des demandeurs dans le logement. Sa mise en œuvre doit, par suite, être réorganisée au niveau local de façon à la rendre plus efficiente. [...]
[...] Le droit au logement opposable (DALO) ne suffit pas à résoudre toutes les problématiques de la politique d'hébergement d'urgence La politique d'hébergement d'urgence déstabilisée par le DALO L'hébergement d'urgence répond à une nécessité de mise à l'abri immédiate, de diagnostic et d'orientation. Il se caractérise, en principe, par une durée courte de séjour, à laquelle il ne doit pas être mis fin tant qu'une solution adaptée n'a pas été proposée à la personne accueillie (principe de continuité prévu à l'article 4 de la loi DALO). [...]
[...] L'hébergement d'urgence en France Chaque hiver, l'annonce des décès de sans domiciles fixes, dus à la rudesse du climat, émeut et révolte les Français. Cette émotion trouve également son origine dans la crainte qui ronge une partie de la société de se retrouver un jour à la rue. En effet, les Français sont les Européens qui craignent le plus, à hauteur de de devenir un jour sans-abri, ce qui n'est le cas que pour des Britanniques des Allemands et des Suédois. [...]
[...] Le plan de relance de l'économie a été à l'origine d'une nouvelle impulsion dans ce domaine. Il a permis de dégager des fonds autorisant une forte augmentation de l'objectif du nombre de nouveaux logements sociaux, portés à dont logements très sociaux. En outre, la loi de mobilisation pour le logement prévoit la concentration de 25% des droits de réservation des collecteurs du Logement pour les ménages salariés ou demandeurs d'emploi reconnus prioritaires au titre du droit au logement opposable, ce qui devrait permettre d'accélérer les sorties d'hébergement vers le logement. [...]
[...] Trois propositions peuvent être faites en partant de ce constat : Le pilotage de l'hébergement d'urgence par l'Etat ne peut être remis en cause, mais une claire assise territoriale au niveau de la mise en œuvre simplifierait les procédures. Un service unifié de l'accueil et de l'orientation, ainsi que la mise en place d'un référant unique assurant la coordination des institutions et des intervenants autour d'une même personne au cours de sa prise en charge, doivent être créés au niveau départemental, compte tenu de l'expertise de ses travailleurs sociaux. [...]
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