Définition de « handicap »: c´est une déficience ou incapacité mentale, physique ou sensorielle, partielle ou totale, temporaire ou définitive, causée par une altération des structures ou des fonctions psychologiques, physiologiques ou anatomiques et constituant un désavantage social. Ils limitent ou empêchent, chez un être humain, des activités considérées comme normales. Les handicaps peuvent être physiques, mentaux, sociaux; ils sont souvent associés. Leur prise en charge par la société est longue et difficile; elle fait appel aux domaines médicaux, paramédicaux, psychosociaux. Si le handicap existe depuis que l'homme existe, l'attitude de la société à son égard n'est devenue concrètement positive que récemment, avec plusieurs lois d'aide et de protection des handicapés. Le mot "Handicap" n'apparaît en Franœ que dans les années 1960.(Source : Larousse médical)
Quels que soient les âges et les civilisations, les personnes atteintes de handicaps physiques, mentaux, ou psychiques ont été pour le moins l'objet de regards contradictoires. Ces regards ont engendré des attitudes qui se succèdent, s'opposent et s'entremêlent encore aujourd'hui: négation de la personne en tant qu'être, rejet, suppression, pitié libérée par l'aumône, tolérance, dérision, assistance, compassion, ou reconnaissance de la pleine citoyenneté par une promotion de la complète dignité de l'homme.
[...] De nos jours, la condition des handicapés a nettement évolué. Notamment grâce aux organisations telles que Handicap international, ou Handiplus qui se battent quotidiennement pour faire progresser les droits des handicapés. Les villes sont de plus en plus équipées de feux rouges sonores, de rampes d'accès, les produits de consommation sont souvent écrits en braille, les sports sont adaptés à leur handicap, et la loi de 1987 impose aux entreprises de plus de 20 salariés d'employer une proportion de travailleurs handicapés à hauteur de de leur effectif salarié . [...]
[...] En générant un nombre considérable de ravages physiques, elle va provoquer une responsabilisation de la société qui va aboutir à l'établissement de lois protectrices. Les handicapés s'unissent et forme des sortes de clubs, par exemple l'union des blessés de la face et de la tête Les« gueules cassées» sont les témoins de la guerre. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme il l'explicitait dans Mein Kanf, Hitler entreprend l'extermination des handicapés en les envoyant dans des camps d'extermination, afin de préserver la pureté de la race aryenne. Des milliers de handicapés sont tués de cette façon. [...]
[...] Les enfants "difformes" étaient déjà victime de rejet aussi appelé l'exposition Lorsqu'un enfant handicapé naissait, si le père ne voulait pas l'accepter, l'enfant était exposé» devant la porte ou sur une décharge, et on disait alors qu'il était remis à dieu Soit il y mourrait, soit il était recueilli par une autre famille. Un enfant pouvait être exposé si le père ne voulait pas de fille, ou si l'enfant était malade, handicapé, ou s'il réagissait mal aux épreuves imposées par le père. L'enfant handicapé n'était pas traité comme un homme à part entière. Pour préserver la race des gardiens, il convenait, disait-on, de ne pas laisser la vie aux " contrefaits Cette époque était très marquée par la peur de la déviance. [...]
[...] Le chapitre 9 de l'Evangile de Saint-Jean énonce une récusation ferme de l'idée répandue dans tout l'Orient ancien, selon laquelle les maladies et les handicaps seraient liés à la notion de faute. Constantin édicta en 319 une loi qui punit de mort l'infanticide. Concernant la culture du monde hébraïque (nous nous referons au Premier Testament) le handicap y était considéré comme une impureté. Aussi, celui qui présente des imperfections est-il tenu loin des lieux sacrés, afin de ne pas offenser le Dieu-tout-Puissant. Le Deuxième Testament, au contraire, incite à s'approcher des infirmes, à les soigner, à les assister. D'où la naissance de l'éthique sociale et d'un système caritatif. [...]
[...] Que la société a mis en retrait depuis longtemps. Ainsi, en 1760, au Musée du Louvre, l'abbé de l'Epée met en place la première école pour sourd avant de rédiger un recueil sur l'art d'instruire les sourds et les muets par le langage des signes. Puis, en 1784, Valentin Haüy crée la première école pour aveugles. Ces premiers pas vers la reconnaissance de tous ces "marginalisés" concrétisent les nouvelles idées qui commencent à germer dans les esprits, celles de la rééducation. [...]
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