Dans le cadre de ma formation d'éducatrice spécialisée, un dossier de pré-recherche en Sociologie nous est demandé. Pour la réalisation de ce dossier j'ai choisi de m'intéresser à l'emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire. En effet dans les sociétés occidentales, le travail est une valeur très forte et l'emploi est un facteur essentiel d'intégration. Or, la croissance économique très faible entraîne un chômage qui frappe plus particulièrement l'industrie et les emplois de faible qualification. Les personnes handicapées sont les premières victimes de cette conjoncture morose, avec un taux de chômage plus important que celui de l'ensemble de la population active (...)
[...] En effet la question de l'emploi des personnes handicapées m'a toujours laissé perplexe. Je ne peux pas dire que cette question m'est venue du jour au lendemain sans raison ; il se trouve que mon frère aîné est déficient intellectuel léger et lorsque j'étais plus jeune je me posais souvent cette question à savoir pourquoi ne travaillait pas dans un milieu ordinaire comme tout le monde ? Une autre raison et qui m'a semblé aussi intrigante c'est lors de mon premier stage de première année d'éducatrice spécialisée dans un foyer pour adultes déficients intellectuels ; je discutais des listes d'attente pour en entrer en ESAT avec un professionnel et il me disait que ce problème entrainait beaucoup de démotivation mais aussi une perte des acquis Je me suis donc demandée pourquoi certaines de ces personnes n'avaient elles pas leurs chances en milieu ordinaire ? [...]
[...] Elle est essentiellement le fait des sociétés primitives. Ces sociétés sont peu intégrées et l'intégration y est très fragile car les individus possèdent une grande autonomie. La solidarité organique repose sur une division très poussée du travail ; les individus sont interdépendants les uns des autres. L'intégration y est assez poussée. Les individus ont besoin les uns des autres. La solidarité n'est plus fondée sur des liens originels, mais sur une sorte de contrat de service réciproque. [...]
[...] Cela signifie qu'il y a évolution, mouvement et transformation. D'autre part ce n'est pas l'individu qui décide de son intégration, mais la société dans laquelle il vit qui décide ou non de l'intégrer. L' intégration est avant tout un phénomène social qui s'exerce dans un cadre particulier. Tout l'effort de réflexion de Durkheim réside dans le fait qu'il ne veut rien emprunter aux théories biologiques. Il veut montrer que les réalités sociales sont construites socialement .Son effort consiste dans une explication sociale de la société. [...]
[...] C'est aussi lors d'une conversation avec un résident du foyer dans lequel j'ai effectué mon stage que cette question s'est à nouveau posée ; cette personne me racontait qu'elle avait déjà travaillé en milieu ordinaire quant elle était plus jeune et qu'elle avait été licenciée du jour au lendemain et que de ce fait elle avait été forcée pour ne pas rester à rien faire de travailler en milieu protégé car après avoir tenté sa chance chez d'autres employeurs qu'ils l'ont rejetés elle s'est démotivée, mais on ressentait très clairement que cette personne avait vécu ce changement dans sa vie comme un échec personnel. C'est donc pour toutes ces raisons que je cherche à savoir pourquoi malgré les différentes lois qui se sont mise en place en ce qui concerne l'emploi des personnes handicapées en milieu ordinaire, les entreprises n'embauchent- elles pas ? Pourquoi ne respectent –elles pas ces lois ? I.1 Qu'est ce que le handicap ? Le terme handicap nous vient d'Irlande et remonte au XIX éme siècle. [...]
[...] Le handicap est donc un avantage ou un désavantage imposé à un concurrent dans ce genre d'épreuve afin d'égaliser les chances. C'est seulement au sens figuré qu'il renvoie à un désavantage ou à un élément d'infériorité. Les définitions évoluant, on constate que la définition du handicap au sens du sport passe au second plan dans les dictionnaires. Le Robert de 1988 définit le handicap comme un désavantage, une infériorité qu'on doit supporter et le petit Larousse illustré de 2005 est plus explicite encore et indique désavantage quelconque ; infirmité ou déficience congénitale ou acquise Ainsi le handicap est devenue un marqueur individuel et strictement personnel, associé à une déficience ou une infirmité et dévalorisant pour l'individu qui en est porteur. [...]
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