L'habitat, insalubre, clandestin, Maroc, politique, sociale, urbain
L'étude des politiques publiques sociales au Maroc, signifie essentiellement l'étude des politiques porteuses de développement social. Entrent dans ce registre, les politiques publiques répondant aux besoins fondamentaux (eau, alimentation environnement, etc.. ) et les politiques publiques en rapport avec ces besoins (éducation, emploi, santé et habitat); et celles se rapportant à la distribution des richesses nationales (politique salariale, politique fiscale et politique de la protection sociale, etc.); et enfin celles de rattrapage du retard accumulé (lutte contre la pauvreté et la précarité, amélioration de la qualité de la vie : culture, environnement et sport, etc.). Toutefois, un détour historique concernant la genèse et l'évolution des politiques publiques s'avère nécessaire :
Première phase : Vu que les années 60 et 70 ont connu la réduction économiciste du développement au taux de croissance du PIB, on ne parlait pas encore de politiques publiques.
Deuxième phase : Fin des années 70, on nota le début des politiques publiques et leur universalisation avec l'avènement des années 80 surtout avec la remise en cause du paradigme précédent fondé sur un présupposé libéral. Au Maroc, le PAS qui fut traduit par le retrait et le désengagement de l'État des secteurs sociaux avait eu un impact considérable sur les couches sociales les plus défavorisées et sur les classes moyennes. Ainsi, les émeutes de la faim, qui éclatèrent le 20 juin 1981 à Casablanca, furent baignées dans le sang. À partir de cette date, l'État adopta des politiques de réajustement et ce fut la véritable date de naissance des politiques publiques notamment sociales.
Troisième phase : Les années 90 marquèrent d'une part, un tournant paradigmatique au niveau des ONG internationales et d'autre part le social devint le noyau central du développement social (Amartya Sen).
[...] Financement de l'habitat social Compte tenu de l'ampleur des besoins en logements sociaux d'une part, et des coûts de production sans cesse croissants d'autre part, le financement des investissements est au centre de toute politique volontariste d'habitat social. Ceci, dans la mesure où ce facteur déterminant est la résultante des facteurs de la croissance économique et donc des niveaux de revenus des ménages et des capacités des structures de l'appareil de production. Pour promouvoir et aider les personnes de conditions modestes à accéder à la propriété, les pouvoirs publics ont mis un régime de prêts hypothécaires pour la construction ou l'acquisition d'habitations individuelles : Habitats à Bon Marché HBM. [...]
[...] DHSAF : Direction de l'Habitat Social et des Affaires Foncières. OST : Organismes Sous Tutelle. PSLHI : Programme spécial de lutte contre l'habitat insalubre BGE : Budget Général de l'Etat ONE : Office National de l'Électricité. ONEP : Office National de l'Eau Potable. CUH : Circonscription de l'Urbanisme et de l'Habitat. CERF : Centre d'Expérimentation, de Recherche, et de Formation. Introduction L'étude des politiques publiques sociales au Maroc, signifie essentiellement l'étude des politiques porteuses de développement social. [...]
[...] Tableau Accroissement du nombre des ménages des QHNR. La localisation de ce type d'habitat aux périphéries des villes peut être expliquée par plusieurs facteurs dont : l'incapacité du marché du logement urbain à satisfaire une demande en logement sans cesse croissante, notamment celle d'une grande frange de la population à bas revenus. L'inadaptation des programmes officiels de logement aux économies des concernés, et qui restent non solvables, tels qu'ils sont définis par ces programmes. Lorsque des organismes internationaux demandent à John Turner ou à son confrère Patrick Crooke d'étudier, pour telle nation en voie de développement une politique du logement, ceux-ci recommandent aux gouvernements d'élargir l'accès de tous les citoyens aux ressources, plutôt que de lancer de grandioses programmes de construction La hausse continue des loyers et la part excessive qu'il représente par rapport aux salaires ce qui pousse les gens à la recherche de la propriété privée d'un logement. [...]
[...] Elle servira de base par la suite aux interventions qui seront réalisées par des amicales notamment à Salé. Ce mode d'intervention est fondé sur les paramètres suivants : - L'organisation des habitants : de l'amicale à la confédération, - La contribution financière directe des habitants à la régularisation de leur quartier - L'institutionnalisation et la mise en place d'un processus de régularisation et d'équipement des quartiers HNR dont le principe repose sur l'engagement des propriétaires à équiper leurs lotissements conformément à un cahier des charges réglementaire. [...]
[...] - La maîtrise d'ouvrage communale - L'intervention publique : Dans certains contextes d'intervention, l'Etat s'est plus préoccupé de donner rapidement satisfaction à la population concernée en apportant l'infrastructure que de régler la question du recouvrement des coûts Eléments d'une stratégie globale d'intervention : Les actions à mener pour lutter contre les quartiers non réglementaires ne peuvent aboutir que si l'ensemble des acteurs institutionnels et politiques adopte une position stratégique commune sur cette question et assurent une part de la prise en charge du processus. L'amélioration de cette situation passe par l'adoption d'une démarche claire qui doit définir les responsabilités et les engagements de chacun des partenaires. Le principe d'intervention dans les QNR doit reposer sur l'engagement des propriétaires à équiper progressivement leurs lotissements (en eau, électricité, mais aussi en assainissement et en voirie) conformément à un cahier des charges réglementaire et à un plan de restructuration du quartier. [...]
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