0€, c'est le prix d'un ticket de bus à Châteauroux, Compiègne ou récemment Cluses, soit 8 villes de moins de 80000 habitants qui considèrent le passage à la gratuité des transports en commun comme un succès. L'idée s'est même invitée à la campagne municipale de grandes villes, et des agglomérations (Pays d'Aubagne et de l'Etoile) l'envisagent sérieusement. En Europe, Hasselt est l'exemple le plus éclatant de réussite, mais dans le même temps des villes l'abandonnent (Bologne, Castellon) ou renoncent à l'appliquer (Liège, Genève).
Nous nous demanderons dans ce travail si la gratuité des transports en commun est un projet soutenable.
[...] Si la ville a un rôle stratégique, il est possible en théorie d'obtenir un financement du département ou de la région comme c'est le cas à Hasselt en Belgique. - Participation des entreprises, si le versement transport n'est pas déjà à son maximum. Compte tenu des problèmes de retard et d'absence dû à la congestion, difficultés de stationnement et accidents, et d'autre part pour attirer des clients, les entreprises ont un intérêt direct dans l'amélioration de la qualité des TC et de leur gratuité. La limite de ce recours est que l'augmentation de la contribution est bornée. [...]
[...] Nous sommes bien dans un choix politique puisqu'il convient de choisir sur qui doit porter le coût des TC, et la gratuité est donc défendable. Bibliographie ADEME Gratuité des transports publics urbains et répartition modale, retour sur rapport final, directeur de la recherche Yves Duhamel. PREDIT : Groupe opérationnel nº1 : Mobilité, Territoire et Développement Durable, juin 2006 ADEME La Gratuité totale des transports publics urbains : effets sur la fréquentation et les intérêts, rapport final, directeur de la recherche Bruno Cordier. Dans le cadre du PREDIT 3 (Programme de Recherche et d'Innovation dans les Transports Terrestres) Groupe opérationnel 11 : Politique des transports. [...]
[...] Mais sur qui est-ce socialement le plus juste ? Nous voyons aussi une différenciation entre villes riches et villes pauvres, dans le cas notamment où la ville riche attire des travailleurs et consommateurs, et la ville pauvre en produit. Dans ce cas, il est dans l'intérêt de la ville riche de mettre en place la gratuité, pas dans la ville pauvre (expliquant en partie pourquoi Hasselt l'a fait, et pas Liège). Pourtant, cette mesure est avant tout indispensable aux plus pauvres, le coût des transports contribuant ou compensant les phénomènes d'exclusion. [...]
[...] Les possibilités en termes de stationnement sont toutefois limitées puisqu'une massive augmentation de son prix serait impopulaire, et de fait la plupart des villes pratiquant la gratuité souhaitent en fait faciliter le stationnement et non de sortir la voiture des villes puisque leur objectif est le développement économique du centre-ville. Reste le péage urbain, semble-t-il accepté à Londres, mais est encore très controversé. II. Les enjeux de la gratuité totale des transports en commun Economiques Châteauroux recettes tarifaires de 394000€, le versement transport 2745000€ permettait d'équilibrer les comptes, l'augmentation a même permis dégager un excédent. [...]
[...] EN effet les recettes d'une petite ville se comptent en centaine de milliers d'euros, contre ceux du Grand Lyon en plus de 100 millions Plus étalé, plus difficile à gérer, force pression d'investissement, et plus dur de laisser partir un telle somme. Mais en théorie possible aussi comme objectif de lier un objectif d'investissement et de gratuité dans les villes encore en sous investissement, mais pas trop saturées. Difficulté très grande vile, tout à fait possibles agglomérations moyennes. Décision plus lente, mais financement supérieur, moins de passagers clandestins. N'est-ce qu'un symbole politique ? [...]
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