En tout, les gens du voyage sont près de 10 millions dans le monde, dont 250 000 - 300 000 vivant en France et ayant la nationalité française. Cent mille seraient sédentaires, les autres se répartissant à peu près également entre semi-sédentaires, selon les périodes de l'année, et itinérants. Mais les passages d'une catégorie à l'autre sont fréquents.
Les familles sont nombreuses (4 à 5 personnes par foyer en moyenne) et la population est jeune (45 % de moins de 16 ans, 4 % seulement de plus de 65 ans, pour 21 % et 15 % dans la population globale française).
Mais qui sont exactement les gens du voyage ? Comment les gens du voyage sont-ils intégrés dans la société, et plus particulièrement en France ? Ont-ils la même citoyenneté ?
Tziganes (nom provenant des Balkans ; à l'origine d'une secte « manicheï » de prêtres) est le terme le plus général, qui englobe plusieurs ethnies originaires de l'Inde et venus en Europe depuis cinq à six siècles.
Les Tsiganes se partagent en plusieurs groupes :
Les Gitans (du mont Gype d'où vient la dénomination petite Égypte ; on les a appelés les égyptiens, puis les égyptans, puis les gitans) sont présents en Espagne et dans le midi méditerranéen. Ils ont très fortement influencé la musique et la danse du flamenco.
Les Roms sont de loin les plus nombreux (Rom signifie «Homme» en sanscrit).Conservateurs des traditions, ils sont grands voyageurs. Présents dans toute l'Europe, les Roms Kalderas sont les plus représentés en France, notamment en région parisienne.
Les Manouches (le mot signifie «Homme véritable») sont encore appelés Sinti (du nom d'un fleuve indien, le Sind). De nombreuses familles se trouvent dans le Nord de la France, à la frontière allemande, dans l'est et le sud-ouest ;parmi eux de nombreux artistes Django Reinhart pour la musique, Torino Zigler pour la peinture, et les Bouglione ainsi que les Zavata pour le cirque.
Les Yéniches eux, ne sont pas d'origine indienne, ils ont quitté le Palatinat à la suite de la guerre de Trente Ans (période palatine 1618-1623). De souche européenne, ils ont, depuis plusieurs générations, adopté le mode de vie et les coutumes des Tziganes. Ils sont très nombreux en France, notamment dans le centre et la région lyonnaise. C'est en 1714 qu'on trouve le premier document mentionnant le nom « Yéniche ».
Il est impossible de savoir exactement quand les Tsiganes sont arrivés en Europe, mais les chroniques de l'époque parlent souvent d'escamoteurs qui amusaient les seigneurs féodaux, de danseurs habillés en costumes brillants, aimés des aristocrates et détestés des citoyens honorables. On pouvait facilement confondre les Roms avec des bandes vagabondes des "artistes".
[...] Accueillir les gens du voyage 1. Les collectivités locales 2. Le refus des gens du voyage dans les communes B. Les gens du voyage en mobilité surveillée C. Les difficultés de stationnement des nomades D. Définition juridique de la caravane Conclusion La scolarisation A. Directives de l'éducation nationale B. Suivi scolaire des enfants du voyage C. L'école pour les enfants semi-sédentaires D. [...]
[...] Avec l'urbanisation de la société, les difficultés des Tziganes se sont accrues, du fait de la diminution du besoin de main-d'œuvre saisonnière en agriculture et de la disparition de la solidarité rurale. La plupart des gens du voyage sont bénéficiaires du RMI, car même en activité, leurs ressources sont inférieures au plafond d'accession à cette aide. Régime juridique et citoyenneté Les gens du voyage ont un régime juridique particulier. Fondamental pour nous tous, le droit de circuler librement n'est pas reconnu aux gens du voyage, même de nationalité française ! [...]
[...] Et caresser les oiseaux ! [...]
[...] Nous fréquentons ensemble toutes sortes d'écrits : en français, en manouche, partitions musicales . Les élèves doivent comprendre que l'écrit est mémoire, que l'écrit est codé. Une bibliothèque est à leur disposition dans le camion. Ils peuvent emprunter les livres. Il vient ensuite l'apprentissage du code, de l'alphabet. J'ai réalisé des cassettes audio avec la comptine de l'alphabet : les enfants s'entraînent seuls. Pour d'autres, je mets en place une méthode de lecture construite. Elle raconte l'histoire de l'enfant et du camion. [...]
[...] Ceci vient du fait que le collège a une mauvaise image aux yeux des parents. Il l'associe à la circulation de la drogue, aux premiers amours et la perte de la culture tzigane. Après le primaire, soit les enfants arrêtent tout apprentissage scolaire, soit certains suivent l'enseignement du CNED, réseau d'enseignement à distance (cours par correspondance). Dans tous les cas, ils arrêtent l'école à 16 ans et travaillent avec leur père pour les garçons. Quant aux filles, elles aident leur mère dans l'éducation de leurs frères et sœurs et ont souvent elles-mêmes leur premier enfant jeune. [...]
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