Foule et violence étatique, monopole de la violence, violence légitime, contrôle des foules, Max Weber, contre-pouvoirs, légitimité de l'État, théorie du contrat social, surveillance, psychologie des foules
La politique apparaît contre la violence, pour réguler les conflits et éviter la violence destructrice. Mais la politique ne va pas éradiquer la violence, elle va seulement la détourner à son profit. Les acteurs sociaux se voient dépossédés de cette violence dont l'Etat se réserve le monopole, Weber parlera de "monopole de la violence physique légitime". L'on peut ainsi définir la violence comme une contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne ou un groupe en vue de l'inciter à réaliser un acte demandé. Cette force intense et destructrice qu'est la violence est donc protéiforme.
Cependant, exercée par l'État, elle reste questionnable quant à son bien-fondé, surtout lorsqu'elle fait des victimes. Ainsi, un des acteurs majeurs qui intervient face à l'État et à cette violence étatique est la foule. Définie au sens large, on parle d'une multitude de personnes réunies en un même lieu. La sociologie rajoutera à cette définition que ce sont des individus anonymes et semblables dont les sentiments et les idées sont orientés vers la même direction.
[...] C'est peut-être la suite logique de l'instauration de l'Etat de Droit qui a créé dans la volonté civile un besoin de toujours plus de démocratie et de légitimité de l'Etat sur tous les plans : légitimité qui dès l'apparition de l'Etat et suivant les théories du contrat social, est fondée sur chaque citoyen. Bibliographie Ouvrages : - BRAUD Philippe, Violences politiques, Paris : Seuil p. - MACHIAVEL Nicolas, Le Prince et autres textes, Paris : Union générale d'Editions [1515] p. - TILLY Charles, From Mobilization to Revolution, USA: Addison-Wesley p. Article : - « Comprendre la violence », Labyrinthe 2000, 129-132. - LAHOUARI Addi, « Violence symbolique et statut du politique dans l'œuvre de Pierre Bourdieu », Revue française de science politique, 6/2001 (Vol. p. [...]
[...] Entre coopérations et affrontements, la violence est au centre des relations entre l'Etat et la foule. Des institutions étatiques ont alors dû être établies afin de tenter de faire rentrer en adéquation les intérêts individuels des citoyens, à leur petite échelle individuelle et atomisée, et les intérêts de l'Etat, mastodonte écrasant revendiquant une légitimité. Cependant, les citoyens atomisés prennent du pouvoir lorsqu'ils se constituent en foule pour protester, mobilisation dont ils ont conscience et dont ils peuvent jouer pour faire plier l'Etat. [...]
[...] ➔ Ainsi, on peut se demande jusqu'à quel point la foule tolère-t-elle la violence étatique et la juge-t-elle légitime ? Nous verrons dans un premier temps que la violence étatique, qui est légitime dans certains cas afin de canaliser les foules (lors de manifestations trop virulentes par exemple) peut dans certaines situations être contestée et rejetée (quand cette violence étatique est injustifiée, ou simplement par le fait que du fait des mutations de notre société, le seuil de tolérance de la violence s'est abaissé dans les mentalités). [...]
[...] 949-963. - FILLIEULE Olivier, « 10. La police des foules », in Xavier Crettiez et al., Les violences politiques en Europe, La Découverte « Recherches » p. 213-228 Site Web : - « Déontologie et contrôle », Police Nationale – Ministère de l'Intérieur. http://www.police- nationale.interieur.gouv.fr/Presentation-generale/Deontologie-et- controle [accédé en avril 2017] - WIEVIORKA Michel, « Le nouveau paradigme de la violence (Partie », Cultures & Conflits http://conflits.revues.org/724 [mis en ligne le 16 mars 2006, consulté le 14 mars 2017]. [...]
[...] L'on peut ainsi définir la violence comme une contrainte, physique ou morale, exercée sur une personne ou un groupe en vue de l'inciter à réalise un acte demandé. Cette force intense et destructrice qu'est la violence est donc protéiforme. Cependant, exercée par l'Etat, elle reste questionnable quant à son bien-fondé, surtout lorsqu'elle fait des victimes. Ainsi, un des acteurs majeurs qui intervient face à l'Etat et à cette violence étatique est la foule. Définie au sens large, on parle d'une multitude de personnes réunies en un même lieu. [...]
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