Avant de traiter ce sujet, il conviendrait de définir ce que l'on entend par « relations sociales ». Ces relations sociales sont établies entre les représentants des salariés et les représentants des employeurs. Il ne faut pas oublier un dernier acteur, régulateur, représenté par l'Etat. Cette relation typique entre ces trois différentes catégories se définit sous le terme de « tripartisme ». Il est souvent coutume de confondre les termes « relations sociales » et « relations professionnelles », voir même « relations industrielles », comme le souligne Michel LALLEMENT. Ces relations sont établies à partir de règles, de coutumes ou de procédures issues en partie du code de travail et en partie des habitudes proprement culturelles. Il convient également de préciser que l'on entend par cette notion de « relations », aussi bien des comportements de conflits que de cohésions. Enfin, dernière précision à apporter, les relations sociales, dans une économie, ne se jouent pas qu'à un seul niveau. On retrouve effectivement le niveau légal (c'est-à-dire le Code du Travail), puis le niveau interprofessionnel, ensuite le niveau des branches et enfin, le niveau de l'entreprise (ces trois derniers niveaux se retrouvent sous forme d'accord ou autre convention). Après avoir rappelé comment fonctionne ce système de relations sociales, le sujet a proprement parlé de la construction et de l'effritement du modèle de relations sociales fordistes pourra être abordé. La question qu'il convient ici de se poser est : quelles sont les raisons qui ont remis en cause l'efficacité du modèle fordiste de relations sociales ? Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps les fondements et applications du modèle fordiste. Puis, dans un second temps, nous étudierons les causes de l'essoufflement de ce modèle (...)
[...] Dans ce modèle fordiste de relations sociales, c'est l'Etat qui définit les règles concernant les relations sociales entre représentants des salariés et représentants du patronat. Ainsi, le rôle régulateur de l'Etat permet d'encadrer les relations de travail, s'exprimant par un véritable rapport de force entre salariés et employeurs. Les relations de travail peuvent également être le résultat de négociations entre les deux parties. Selon une définition de Dimitri WEISS2, la négociation est un processus selon lequel les parties en présence doivent atteindre des buts contradictoires, voire incompatibles, mais pas mutuellement exclusifs, en coopérant l'une avec l'autre en vue d'un accord (ou compromis) dont l'issue leur soit réciproquement avantageuse Le contenu des accords issus des négociations est donc orienté par l'Etat régulateur et la loi concernant le droit du travail (rédigée dans le Code du Travail). [...]
[...] MAREAU Frédéric Mars 2007 Négociation collective Mme Evelyne Pichot Note de synthèse Sujet traité : L'evolution du modèle des relations sociales du fordisme à aujourd'hui : quelles sont les causes à l'origine de cette transformation ? Université Pierre Mendès France Master 2ème Année EISA, spécialité RHCI Année Universitaire 2006/2007 Avant de traiter ce sujet, il conviendrait de définir ce que l'on entend par relations sociales Ces relations sociales sont établies entre les représentants des salariés et les représentants des employeurs. [...]
[...] Face à la baisse de leurs taux d'adhésion, on constate que les organisations syndicales sont de moins en moins présentes sur les lieux de travail (c'est-à-dire les entreprises), ce qui diminue nettement leur capacité à recruter de nouveaux membres. Face à cette double crise (ou mutation), les syndicats élaborent une nouvelle stratégie, qui consiste à mettre l'accent sur les intérêts individuels des salariés et moins sur les intérêts collectifs4. Suite à l'essoufflement qu'accusent les syndicats français depuis les années 1970, l'entreprise a joué un rôle déterminant concernant l'évolution des relations professionnelles. [...]
[...] Hans SLOMP4, qui s'est intéressé dans un de ses ouvrages aux relations professionnelles en Europe, traite effectivement des causes de cet affaiblissement syndical. Quelques notions du cours magistral de Marc BARTOLI5 sur le diagnostic d'entreprise ainsi que Bernard GAZIER2 précisent les raisons de cet effritement syndical. L'explication résiderait en un double phénomène : une mutation structurelle et comportementale. Certains adoptent le terme de crise mais d'autres, considérant que ces phénomènes perdurent dans le temps, préfèrent parler de mutation. Du point de vue de la mutation structurelle, le fait le plus important a été le passage du travail manuel (ou industriel) au travail tertiaire (développement du secteur des services) 4. [...]
[...] Cela nous permet de faire la transition avec la seconde partie de cette recherche, dans laquelle nous allons parler des limites et des causes de l'effritement de ce modèle de relations sociales fordistes. Les cause de l'effritement du modèle de relations sociales fordistes. Dès la fin des années 1960, les fondements du modèle fordiste de relations sociales tendent à être remis en cause. Pour essayer de mieux comprendre ce phénomène, il paraîtrait judicieux que l'on s'intéresse à l'évolution du rôle et de la dimension collective des syndicats. [...]
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