Forces de l'ordre, responsabilité, conflits, jeunes de banlieues, France, rapports de force, représentation de la police, quartiers populaires, villes-dortoirs, travailleurs immigrés, quartiers HLM, discriminations, violence policière, IGPN
Pour notre synthèse, nous avons choisi de nous intéresser au rapport entre jeunes de cités et forces de l'ordre. Effectivement, ce rapport ambigu nécessite une réflexion afin de comprendre la nature et la complexité de cette relation. La liaison qu'entretient la police avec les jeunes de cités donne souvent lieu à des conflits plus ou moins importants. D'année en année, les altercations augmentent et ne cessent de s'aggraver. Bien que ce phénomène ait toujours existé, ces évènements se sont nettement accentués depuis les années 80. C'est un sujet récurrent au sein de notre société, et l'image des forces de l'ordre est constamment remise en cause.
[...] Effectivement, les forces de l'ordre qui sont chargées de faire régner l'ordre public et faire appliquer la loi, se sentent également victimes de la violence subite. Il est difficile de recueillir des témoignages des forces de l'ordre en particulier des policiers, car ses derniers se livrent difficilement et craignent souvent les représailles. Avec les phénomènes des violences policières vues précédemment dans la 1re partie, on pourrait croire que la population a un avis négatif de la police. Néanmoins, une grande partie de la population française apprécie ces derniers. [...]
[...] Un rapport de force : la représentation de la police par les jeunes Tout d'abord, le rapport entre les jeunes de cités et les forces de l'ordre a toujours été conflictuel, difficile. Effectivement, il est important de comprendre l'histoire ainsi que la dimension politique afin d'interpréter les motivations des conflits. L'auteur du texte Denis Merklen[1], propose le concept de « politicité » qui fait référence à la politique dans les « cités ». La « politicité » permet de comprendre le rapport ainsi que l'évolution entre les institutions étatiques notamment la police et les habitants des quartiers populaires. [...]
[...] La police et les « jeunes de cité ». In : Agora débats/jeunesses L'animation et ses analogies : des enjeux pour l'action collective. pp. 94- 104 Merklen, D. (2014) La politique dans les cités ou les quartiers comme cadre de la mobilisation. Dans : Michel Pigenet éd., Histoire des mouvements sociaux en France : De 1814 à nos jours (pp. 615-623). Paris : La Découverte. [...]
[...] Par ailleurs, leurs modes d'interventions dans les quartiers dits « difficiles » posent des problèmes et les policiers acceptent difficilement d'être mal aimés par une partie de la population. La plupart des policiers ont peu d'estime envers leur propre administration et un rapport difficile avec leur hiérarchie. Si le rapport avec leur hiérarchie est mauvais ou rompu, il est normal que sur le terrain les directives ne soient pas claires, qu'ils se retrouvent livrés à eux-mêmes. Pour eux, la hiérarchie sur le terrain n'est pas présente. [...]
[...] Ils ressentent également un sentiment de discrimination lié à leur origine, leurs cultures. Parmi les jeunes interrogés, certains ne connaissent aucun problème sociétal, mais pensent pourtant que leur présence en tant qu'enfants issus de l'immigration où jeunes musulmans sont souvent perçus par les forces de l'ordre comme facteur de troubles et de dérangements. Évidemment, les tensions sont rarement absentes lors d'interactions entre « jeunes de cités » et forces de l'ordre. Comme l'affirme Éric Marlière dans son texte, en faisant référence aux paroles de Max Weber, les forces de l'ordre disposent du « monopole de la violence légitime », tandis que les jeunes n'ont très peu voire pas de moyens pour faire face aux différents contrôles ou aux différentes humiliations. [...]
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