A partir du sujet « SURVIE », nous avons d'abord cherché notre propre définition de ce concept et nous en sommes arrivés à définir le fait de survivre comme « vivre en sachant le nombre de jours qui nous restent à brève échéance » (par exemple, en se sachant en phase terminale d'une maladie). Nous sommes conscients du caractère restrictif de notre définition du terme survie, mais cela est volontaire et délibéré afin de cibler notre propos et de pouvoir définir un cadre de travail clair. Au regard de cette définition, il nous est apparu intéressant de la mettre en rapport avec le terme de dignité, que nous avons défini comme la capacité de faire l'exercice de sa liberté, de son intelligence et être reconnu comme lucide vis-à-vis des autres. Aujourd'hui, vivre digne, c'est demander de l'amour et du respect, la véritable reconnaissance de sa personne. Le sentiment de perte de dignité traduit donc la désespérance d'individus qui savent qu'ils ne pourront pas compter sur les autres s'ils se trouvent en situation de faiblesse, s'ils ne peuvent plus se suffire à eux-mêmes.
Alors que dans notre société contemporaine développée, le progrès médical nous pousse à vouloir aller toujours plus loin, à profiter de toutes les innovations médicales et technologiques pour tenter de repousser la fin de vie, il nous a paru pertinent de se poser alors la question de savoir quelles solutions adopter quand on est en phase terminale pour rester digne : l'acharnement thérapeutique qui apparaîtrait pourtant peu respectueux de la dignité du malade, l'euthanasie, qui pour certains, en permettant de « choisir » sa mort, serait un moyen de conserver sa dignité ou au contraire les soins palliatifs, possible moyen d'accompagner la fin de vie du point de vue physique et psychique, dans le respect de la dignité du patient sans vouloir à tout prix retarder le moment fatal, ni l'accélérer par peur d'une mort non préparée.
Pourtant, nous tenons à signaler que ce ne sont pas des cas individuels qu'il convient, dès lors, à travers ce mémoire, de commenter ou de juger mais d'essayer, à partir de nos éclairages personnels, d'ouvrir le débat pour que chacun –y compris jeune- se demande personnellement concernant le choix que chacun pourra être amené à faire concernant sa fin de vie.
[...] Le dossier médical pourrait être soumis a posteriori, après le décès du malade, au collège médical pour examen et appréciation. En phase terminale d'une maladie, il nous semble donc que le remède à la souffrance n'est pas l'euthanasie, puisqu'elle abrège la vie en annulant tout ce qui aurait pu être encore vécu. La prise en charge de la douleur physique et psychologique par une équipe spécialisée serait-elle alors un moyen d'assurer au malade une fin de vie digne ? III- Les soins palliatifs, seul moyen pour nous de survivre dans la dignité 3.1 Définition, historique et spécificité des soins palliatifs en France : Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave évolutive ou terminale qui ne répond plus à un traitement curatif. [...]
[...] Le point central des soins palliatifs passe sans doute par l'accompagnement et en particulier par l'écoute active de la parole du patient. Le mourant a un chemin à parcourir, fait de dessaisissement de ce à quoi il s'est attaché ; un travail de deuil. L'accompagnement consiste à apporter une aide discrète à chacun des stades de l'évolution du malade afin que, entendu dans ses souffrances, il lui soit possible d'évoluer dans le temps. "Il s'agit [donc] d'être une présence vivante à l'écoute, non d'un mort en puissance, mais de celui qui vit l'expérience d'une phase importante de la vie". de Pontiniac). [...]
[...] Dans toute ma carrière, cela ne m'est arrivé qu'une seule fois. Le plus souvent, ce sont des associations ou bien les familles qui le font. Même si le malade ne vit plus que grâce à une machine, ce n'est pas parce que celle-ci lui est insupportable qu'il demande la mort ; le plus souvent, il existe d'autres causes à sa demande. Il peut être tout simplement déprimé, désocialisé, manquer d'affection à cause d'une famille absente ou indifférente, avoir peur de l'idée de la mort et vouloir ainsi en décider lui-même. [...]
[...] Définition 2. Pourquoi demande-t-on l'euthanasie ? 3. Limites et dérives de l'euthanasie III) Les soins palliatifs, seul moyen pour nous de survivre avec dignité 1. Définition, historique et spécificité des soins palliatifs en France 2. Le travail en soins palliatifs 3. En quoi les soins palliatifs préservent-ils la dignité du patient ? [...]
[...] C'est alors la décision du médecin ou de la famille qui est appliquée, et ce même si le patient avait exprimé un autre choix auparavant. Enfin, l'acharnement thérapeutique, en réduisant nos capacités, peut conduire les autres à ne plus nous considérer comme lucide, ce qui constitue pourtant un élément essentiel de notre dignité. II- Une solution polémique : l'euthanasie Nous voulons étudier ici une autre possibilité qui peut se proposer à des personnes en fin de vie, à savoir la volonté et la possibilité éventuelle de demander une assistance pour mourir. [...]
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