Qu'est-ce que la fête ? Roger Caillois, dans L'homme et le sacré, indique que la fête est un rassemblement d'individus, qui a pour objet de retrouver les forces vives de son « passé intime ». Pour qu'il y ait fête, pour que l'homme se distancie des actes de la vie courante, il faut une cohésion du groupe, une réunion de personnes semblables dans un espace clos (...)
[...] Au lycée, le théâtre n'est pas enseigné dans une salle de cours, le lieu est hybride : mi-scolaire (un espace classe avec un tableau), mi-ludique (un espace plateau) et reprend l'alternance scolaire de la théorie et de la pratique. Par ailleurs, les chercheurs déplorent que l'espace soit le grand oublié de l'analyse des mondes scolaires. Les bruits de la fête La fête, c'est le corps qui s'exprime ; la fête, c'est le bruit (et les pétards du 14 juillet Or, les enseignements se font dans le silence, le corps est nié par les enseignants. On demande aux enfants de souffrir pour grandir. [...]
[...] De même, la tenue de sport n'est pas seulement un changement de peau pour un cours différent, elle est obligatoire ; ne pas la porter est sanctionné par l'enseignant d'éducation physique et sportive. D'ailleurs, on parle de tenue qui vient du verbe tenir ce qui explique assez bien le contrôle exercé ! Contrôle exercé ici par l'enseignant. A l'identique, les souffrances corporelles (ou symboliques) dans les rituels de passage évoqués sont les preuves d'une régularisation de l'individu par l'institution. On passe donc à un contrôle plus institutionnel. [...]
[...] Elle repose donc sur les deux acceptions du mot culture : d'une part, la connaissance, d'autre part, l'instruction, le mode de vie, la pratique sociale et donc les normes, les règles et les valeurs. Dans la fête, s'il n'y a pas deux acceptions, il y a un pendant nécessaire, un contrôle, un sens. Le divertissement dans les fêtes commémoratives se colore de soumission à l'ancêtre que l'on honore. Le costume de la fête Au lycée, le théâtre, d'abord perçu comme une bouffée d'air entre des cours magistraux, requiert également du travail et de la concentration. [...]
[...] De la même façon, l'école propose des cours de théâtre, non pas pour former des futurs comédiens, mais pour former des futurs spectateurs, respectueux, qui ne font pas de bruit ! Il s'agit d'un apprentissage d'être spectateur au théâtre. On passe donc à un rituel qui devient un processus de démocratisation culturelle. Il apparaît que les apports que nous venons de présenter vont sans doute nous permettre d'observer la journée festive au collège d'une manière plus orientée sur les espaces, les postures corporelles, le bruit ; et ainsi répondre à notre effort de définition de la fête. [...]
[...] La fête permet de mesurer la part de dérision que l'homme se reconnaît. La fête a une fonction psychologique : le divertissement et la libération des pulsions. On dira donc que la fête, c'est l'expression de l'émotion. C'est même l'expression de toutes les émotions, pas seulement l'expression de la joie, mais aussi l'expression de la peur, de la tristesse. La fête et la transgression La fête se caractérise par la transgression, l'excès et se personnalise par une violence salutaire. Plus exactement, elle connaît un début, un apogée, une fin. [...]
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