Mon choix d'étude s'est porté sur la féministe française Monique Wittig, et cela pour deux raisons principales : il s'agit d'une des fondatrices du Mouvement de Libération des Femmes, cependant sa pensée reste très peu connue en France. D'autre part, à travers son combat pour le dépassement des genres, elle fait partie des théoriciens qui ont fortement marqué les « Gender Studies ».
L'étude va s'articuler en trois axes, autour de trois « visages » de Monique Wittig : la militante féministe, la théoricienne du féminisme matérialiste et enfin la penseuse du lesbianisme matérialiste.
[...] Monique Wittig emprunte donc l'idée d'appropriation au marxisme : les femmes et autres minorités doivent s'approprier le politique, afin d'universaliser leur point de vue, de mettre en valeur l'Individu et de rendre désuètes les classes sociales. Une avocate du dépassement des genres Tout au long du 20e siècle en France féminisme et lesbianisme ont eu du mal à cohabiter, en témoigne la polémique autour du livre La Garçonne de Victor Margueritte en 1920. A la fin des années 1960 Monique Wittig s'implique dans le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire, intégré au MLF. [...]
[...] Le 5 avril 1971 elle fait partie des signataires du manifeste des 343 salopes paru dans le Nouvel Observateur et dans lequel 343 personnalités déclarent avoir avorté, ce qui était passible de prison à l'époque. Sous le slogan notre ventre nous appartient elles réclament le droit à l'avortement, qui ne doit plus être opéré clandestinement dans des conditions dangereuses pour la femme. La légalisation de l'avortement interviendra en 1975 avec la loi Veil. En 1978 elle participe à la création de la revue Questions Féministes placée sous le patronage symbolique de Simone de Beauvoir. [...]
[...] Biographie d'une militante féministe Monique Wittig nait le 3 juin 1935 à Dannemarie en Alsace. Lorsque l'Alsace est envahie par les Allemands en 1940, sa famille part s'installer à Audincourt en France Comté. En 1950 les Wittig partent s'installer à Paris, où Monique suivra des cours de langues orientales à la Sorbonne. Elle publie sa première nouvelle L'Oppoponax en 1964 et remportera le prix Médicis. Dans les années 1960 elle est marquée par le marxisme, comme beaucoup de penseurs et intellectuels français. [...]
[...] Les femmes ne seront pas libérées tant que l'on n'aura pas mis fin à leur genre de femme, construit social qui précède le sexe. Avec l'abolition des genres, la différence de sexe ne deviendrait qu'une différence parmi d'autres. Pour Wittig le féminisme matérialiste aurait dû mener à l'évacuation du dogme hétérosexuel. Le lesbianisme est donc pour elle la pratique du féminisme matérialiste qui mettra fin à l'hétérosexualité en tant que régime politique et donnera les bases d'une société plus égalitaire. [...]
[...] Son approche peut apparaître radicale, dans la mesure où elle nie la possibilité de repenser le genre femme et prône au contraire la destruction des genres. Il convient d'attendre pour voir si le Cheval de Troie wittigien accomplit son rôle. Penser au-delà des genres, est-ce possible ? Pour Diane Griffin Crowder les penseurs révolutionnaires sont forcément utopistes. Au début Sélection d'œuvres _‘L'oppoponax' _'Les Guérillères' _'Le Corps Lesbien' _'Virgile, Non' _'Paris la Politique' _'La pensée straight Références bibliographiques _Catherine Ecarnot, ‘‘L'écriture poétique de Monique Wittig'' _Monique Wittig, ‘'La pensée straight'' _Namascar Shaktini, ‘'On Monique Wittig : Theoretical, Political and Litterary Essays'' _Judith P. [...]
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