Dans un monde globalisé dans lequel l'axe des solidarités est mouvant, dans lequel les aspirations égalitaires et identitaires sont portées à leur paroxysme, la famille demeure un indiscutable refuge face aux agressions extérieures (chômage, pauvreté, violence, stress …). D'ailleurs, les gouvernants n'ignorent pas le rôle d'amortisseur joué par la famille dans un contexte social et économique difficile, et la reconnaissance effective de nouveaux comportements privés n'est pas synonyme du déclin de l'institution familiale mais plutôt une volonté affichée de rechercher de nouvelles articulations entre Famille et Société dès lors que l'on constate une dissociation de leurs intérêts communs.
D'autre part, si ces mutations sont avérées, certaines tendances perdurent telles l'homogamie qui marque profondément le mariage en France, l'endogamie géographique ou encore la permanence de la division sexuelle des tâches domestiques. Ceci conduit même certains auteurs à considérer que les transformations des trente dernières années ne seraient que des « remous de surface » …
Si le couple est un élément déterminant de l'institution familiale puisque l'ayant forgée pendant des siècles au travers du mariage, il apparaît aujourd'hui de manière significative, que ce qui fait socialement la famille c'est la présence de l'enfant. Or, la première fonction de la famille n'est-elle pas la reproduction ?
Cela nous conduit donc à relativiser les théories pessimistes sur la famille, d'autant que l'image castratrice accolée à la famille dans les années 70 tend à s'estomper à la faveur de la disparition du clivage politique Droite/Gauche sur la famille. Cette dernière n'est plus seulement perçue comme un archaïsme mais bien comme un moteur d'innovation. L'ONU l'a d'ailleurs saluée en 1994, année internationale de la famille, en reconnaissant qu'elle « incarne la plus petite démocratie au cœur de la société ».
Nous chercherons dans cet exposé à retracer les grandes lignes de la notion de famille et des structures qui l'ont gouvernée au travers les âges (Chapitre 1), pour ensuite envisager ses fonctions (Chapitre 2), enfin nous aborderons les caractéristiques de la politique familiale en France depuis 1945 (Chapitre 3).
[...] Si le couple est un élément déterminant de l'institution familiale puisque l'ayant forgée pendant des siècles au travers du mariage, il apparaît aujourd'hui de manière significative, que ce qui fait socialement la famille c'est la présence de l'enfant. Or, la première fonction de la famille n'est-elle pas la reproduction ? Cela nous conduit donc à relativiser les théories pessimistes sur la famille, d'autant que l'image castratrice accolée à la famille dans les années 70 tend à s'estomper à la faveur de la disparition du clivage politique Droite/Gauche sur la famille. Cette dernière n'est plus seulement perçue comme un archaïsme mais bien comme un moteur d'innovation[14]. [...]
[...] Elles sont donc un vecteur indiscutable de la démocratisation des relations intra-familiales. Le déclin de la famille conjugale au profit de la famille relationnelle : le rôle déterminant joué par les femmes lors de la seconde guerre mondiale, l'essor du mouvement féministe[26], et la reconnaissance universelle des Droits de l'Homme conjugués à l'avènement de la société de consommation vont peu à peu tendre à une négation du modèle familial de type bourgeois et ce au nom de la liberté individuelle. [...]
[...] En libérant la famille de la tutelle de l'Eglise, les révolutionnaires ont mis l'accent sur la dimension contractuelle de l'institution ce que la volonté a fait, la volonté peut le défaire). Relativement à la puissance paternelle, les révolutionnaires chercheront à la faire disparaître car trop ressemblante avec la puissance absolue du monarque sur ses sujets. Ils instaureront un tribunal de famille qui sera compétent pour connaître des écarts de conduite des mineurs, sa vocation est de permettre la recherche de solutions basées sur la conciliation. [...]
[...] La liberté individuelle s'échange contre la sécurité. C'est dans ce contexte que vont apparaître de nouvelles formes de solidarité, d'une part en raison du développement des communautés familiales chez les plus modestes, et d'autre part en regard de la création du lignage dans les familles nobles. Les relations intra-familiales sont régies par la coutume de chaque seigneurie. A partir du 13ème siècle, on assiste à la renaissance des villes et du commerce, le pouvoir monarchique s'affirme et l'Eglise parvient à imposer sa conception de l'union matrimoniale. [...]
[...] Le droit face aux mutations de la famille et de la vie privée. - Rapport élaboré en vue de la Conférence de la Famille de 1998 Pour une synthèse du rapport voir Actualités Sociales hebdomadaires n°2072 du L'Edit de Thessalonique reconnaît le catholicisme comme religion d'Etat en 380 Littéralement familia signifie tous ceux vivant sous l'autorité du chef de famille son sens et donc différent de celui que nous donnons aujourd'hui au mot famille. Par exemple, le divorce de Messaline qui va profiter de l'absence de son époux, l'empereur Claude, pour se déclarer divorcée et prononcer son mariage avec son amant Syllius. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture