La retraite fait partie des acquis sociaux auxquels il est difficile de toucher sans susciter de vives réactions. En France, c'est le système de répartition qui est utilisé, à savoir, ce sont les actifs d'aujourd'hui qui financent les retraites. Ce mode de gestion a été adopté au lendemain de la seconde guerre mondiale et les circonstances démographiques se sont révélées favorables grâce au babyboom. Néanmoins, aujourd'hui, on se retrouve face à un dilemme, à savoir le financement des retraites, avec une masse importante d'actifs quittant le monde du travail, masse qui ne pourra être remplacée quantitativement à en juger par la courbe démographique.
D'où une question capitale : peut-on assurer la continuité des retraites telle qu'on la connaît encore à l'heure actuelle en France ?
[...] Ce temps dégagé devrait servir de point d'ancrage et pousser les gens à reconnaître que le temps ainsi gagné a sa juste répercussion dans l'allongement de l'âge de la retraite. Vers un changement des mentalités A. Courant libéral en Europe En Union Européenne, c'est le courant libéral qui empreint les politiques. De même, il y a prédominance du droit européen sur le droit national. Si l'Europe décidait d'édicter des règlements et des directives, la France n'aurait qu'à s'y conformer. En effet, les prélèvements sociaux en France atteignent 20% du PIB contre 12% dans les autres pays européens. [...]
[...] Des dangers économiques si on ne rallonge pas l'âge de la retraite A. La courbe de Laffer et la courbe de Mendras En 1976, dans le courant de pensée libérale, un économiste, Laffer a décrété que trop d'impôt tue l'impôt Concrètement, cela veut dire que le financement des prestations étatiques se fait par les charges et les impôts. Or, pour maintenir les retraites en l'état et à leur niveau actuel, cela impliquerait que les cotisations sociales déjà au bord du goulot d'étranglement soient réévaluées à la hausse. [...]
[...] Les facteurs économiques militant pour l'allongement de l'âge de la retraite : Des décalages à résorber A. La France et les relations sociales Le syndicat des patrons, dirigé par Ernest Antoine Sellière est en profond désaccord avec le gouvernement concernant les sources de financement. Il faut rappeler que le MEDEF a choisi de quitter son rôle de co-gestionnaire de la sécurité sociale car le gouvernement s'est octroyé le droit de puiser dans les caisses de la sécurité sociale pour financer les 35 heures. [...]
[...] De nouvelles données ont donc changé l'équation ; mentalités, phénomènes de récession, tensions inflationnistes ont contribué à entretenir une pression qui a eu entre autres conséquences de faire baisser le taux de natalité. Effet pervers donc puisque cette déperdition de naissances fait que le seuil de génération n'est plus assuré. Selon les estimations, d'ici 2010, il y aurait un actif pour 3,7 retraités. Ce poids n'est absolument pas supportable, d'autant plus que la France est un pays où charges et autres impôts sont extrêmement lourds. [...]
[...] En Italie, par exemple, il a été décidé par référendum de porter l'âge de la retraite à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. En Espagne, il est question de porter l'âge de la retraite à 70 ans. Pourquoi donc ne pas envisager plus sérieusement d'allonger la retraite en France ? C. Problème démographique Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, le gouvernement était interventionniste. Il gérait l'après conflit, ce qui était une lourde tâche. Devant les nombreuses pertes, il s'est engagé dans une politique nataliste en créant des mesures incitatives à la naissance qui se sont révélées efficaces. [...]
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