L'Amérique latine est connue pour être le continent souffrant le plus d'inégalités. Notamment en raison de son histoire mouvementée et de son développement bancal en faveur des plus riches. Et parmi la population défavorisée en Amérique latine une bonne partie est composée d'ouvriers agricoles qui se retrouvent sans terrains à cultiver. Cette revendication pour la terre n'est pas la première dans l'histoire de l'Amérique latine : en effet les paysans se sont déjà révoltés depuis l'arrivée des colons pour exprimer leur mécontentement face aux inégalités qu'ils subissaient. Aujourd'hui les revendications restent les mêmes, mais elles sont beaucoup plus organisées et tentent de trouver des alternatives aux problèmes concernant les paysans.
Ces manifestations sont organisées sous forme d'organisations, et la plus importante est le Mouvement des Sin Tierra (MST) du Brésil, qui est conductrice des changements principaux en faveur des paysans sans terre et influence d'autres mouvements qui luttent aussi pour aider ces paysans, qui sont souvent des paysans indigènes, mais pas exclusivement.
Ce mouvement existe donc également dans d'autres pays d'Amérique latine et constitue une réelle influence sur les gouvernements de ces pays. Un net progrès a été effectué depuis le début du siècle, et de nombreux efforts ont été entrepris pour améliorer les conditions des paysans sans terre. Pourtant les tensions, les manifestations et les conflits perdurent dans tous les pays d'Amérique latine. Comment se fait-il que malgré une expansion bien réelle du mouvement des Sin Tierra les gouvernements des pays d'Amérique latine semblent vouloir garder les yeux fermés sur certaines injustices flagrantes ? Malgré une volonté grandissante de protection de cette partie de la population, des conflits violents continuent d'éclater, mettant en doute l'efficacité du mouvement en lui-même.
[...] Ici une opposition s'est bel et bien fomentée, mais n'a pas donné de résultats concrets : Madero était plus en faveur d'une révolution politique, et ne s'était servi du mécontentement général que pour arriver aux fins qu'il s'était fixé. Après la révolution il y n'y a qu'un semblant de redistribution équitable. Certes certains paysans reçoivent des terres ; mais encore s'agit-il de terres très peu fertiles, dont personne ne veut parce qu'il est difficile d'y faire pousser quoi que ce soit. Il y a une part d'hypocrisie dans le gouvernement de Madero et de son successeur Huerta. [...]
[...] Ainsi nous verrons d'abord dans quelle source le mouvement des Sin Tierra a puisé son inspiration. Puis nous allons voir comment s'est crée le Mouvement des Sin Tierra tel qu'on le connaît aujourd'hui et l'influence qu'il a auprès des gouvernements. Mais nous verrons en quoi les aspirations du MST ne sont pas toujours concrétisées, et que leurs actions finissent parfois par semer le trouble I. L'origine et la nature du mouvement Sin Tierra Un mouvement qui prend racine dans l'injustice sociale du temps de la colonisation L'Amérique Latine a une population très diverse, dont les origines sont multiples. [...]
[...] Le président leur avait de plus promis une réforme agraire, et l'interdiction de l'existence des fazendas(ou latifundios) qui exploitent et réduisent les paysans à l'esclavage. Rien de ces changements n'a été mis en place. En Bolivie, la réforme agraire qui a été instituée en 1953 dont la phrase emblème était : la tierra es quien la trabaja ! n'a jamais été encore appliquée. En 1996, une autre ébauche pour le progrès a été commencée avec la création de l'INRA(instituto nacional de reforma agraria) qui doit redistribuer les terres de manière plus équitable. [...]
[...] Ils ne profitent pas des services d'éléctricité ou d'installations sanitaires. Au niveau législatif, l'image du MST ainsi que d'autres mouvements pour la lutte des paysans sans terre, est entâchée. En effet la Commission Parlementaire Mixte d'enquête de la Terre(le CPMI) qui se charge de trouver des solutions par rapport à la redistribution des terres, criminalise le MST. La CPMI, ou plus précisément les parlementaires qui représentent les gros propriétaires terriens, refuse d'accepter l'occupation des terres privées par des membres de telles organisations. [...]
[...] En ce qui concerne la cause des paysans sans terre, c'est derrière Zapata en particulier que leur revendication va se concrétiser. Il est vrai que la Révolution mexicaine n'est pas centrée uniquement sur la cause des paysans sans terre, elle réunit plutôt tous les mécontents qui luttent ensemble sans savoir qu'ils ne luttent pas pour la même chose. Pourtant la Révolution mexicaine, bien que loin d'être le premier soulèvement paysan, est bien le premier évènement dans lequel est formulé un désir concret de changer le régime agraire. [...]
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