Le sociologue Bourdieu a observé le fonctionnement de notre société capitaliste et il a noté que parallèlement à la croissance économique se développe la misère et l'exclusion sociale. On entend par ce terme la non intégration des individus à la société. Il y a donc une rupture du lien social, c'est-à-dire de l'ensemble des éléments qui intègrent les individus et qui les amènent à se sentir membres d'une même société. Non seulement l'individu s'écarte des relations avec les membres de la société mais il s'éloigne aussi des activités économiques. Le marché du travail est le lieu où se rencontre l'offre et la demande de travail ; depuis l'apparition d'organisations scientifiques du travail, il a subi diverses transformations (...)
[...] Enfin, il faut savoir que l'exclusion sociale n'est pas forcément la conséquence d'un affaiblissement de l'une des sphères sociales. En effet, certaines personnes choisissent de s'exclure eux même de la société. Ainsi, les clochards n'adhèrent pas aux règles de la société : ils n'acceptent ni les buts, ni les moyens pour y accéder. Merton avec le principe de l'anomie a clairement révélé le désir de certaines personnes de s'isoler de la société sciemment. Pour lui, la société propose des objectifs légitimes aux individus qui la composent et leur donne des moyens pour y parvenir. [...]
[...] Toutefois au delà de l'impact du le marché du travail sur l'exclusion sociale, on peut distinguer d'autres institutions ou groupes qui peuvent affaiblir voire faire disparaitre le lien social. Avec la hausse de l'individualisme, certains phénomène nous font penser qu'un mal ronge notre société. L'évolution du marché du travail explique certainement le développement de l'exclusion sociale. Cependant, d'autres sphères de la société peuvent intervenir de façon négative sur le lien social. La famille a également subi une évolution considérable mais la banalisation du divorce, l'augmentation des unions libres, la hausse des enfants illégitimes pourraient nous faire penser à un affaiblissement du lien familial. [...]
[...] et ajouté à une exclusion professionnelle (chômage par exemple), l'individu peut se retrouver isolé du reste de la société. La sphère familiale ne doit donc pas être négligée. Néanmoins l'école joue aussi un rôle important. La III république a instaurée l'école républicaine, basée sur l'égalité des chances. L'individu avait le choix entre suivre ces études donc d'avoir une bonne qualification professionnelle et par là ne risquait pas d'être victime de l'exclusion sociale, ou l'individu pouvait sortir du cadre scolaire et rentrer dans la vie active. [...]
[...] Existe- il d'autres facteurs qui peuvent être à l'origine de l'exclusion sociale ? Ce n'est que depuis quelques années que l'on s'interroge sur la relation entre le travail et l'exclusion sociale. Durkheim n'attache pas à la division du travail qu'une dimension unidimensionnelle. Pour lui ce changement dans l'organisation du travail n'est pas exclusivement économique, il est aussi social. La division du travail ne signifie pas la disparition du lien social mais renvoie à un changement pris dans sa forme. Il a étudié la société, pour mettre en évidence le nouveau lien social, lieu où interviennent de multiples relations entre les individus. [...]
[...] Ainsi, avec la recherche de profit, les entreprises recherchent des moyens leur permettant de faire des gains de productivités plus importants. Les ouvriers les moins qualifiés sont alors remplacés par du capital et ils se retrouvent dans une situation de pauvreté. C'est pourquoi on assiste à un changement de la forme de l'emploi. Deux économistes Thélot et Marchant ont constaté un changement dans la structure de l'emploi. Ils ont remarqué une fragmentation des statuts et une diminution du temps de travail. [...]
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