L'exclusion en France de 1970 à nos jours (ECJS)

Résumé du document

"Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci !" avait dit l'Abbé Pierre pendant l'hiver 1954. Cette déclaration courageuse et innovante restera pour toujours dans le coeur des Français comme la base d'une solidarité contre la misère et l'exclusion.

Le terme d'exclusion est apparu dans le langage courant en 1980.
C'est une perte ou un défaut d'insertion, une mise à l'écart d'individus ou de catégories sociales. Les caractéristiques de l'exclusion sont la rupture, la dénégation ou le non-respect des liens sociaux avec la communauté qui peuvent aboutir à la mise à l'écart (ou le rejet) d'un individu de la société.
Problématique : Comment a évolué l'exclusion en France des années 50 à nos jours ?
Nous répondrons à la question en étudiant les principales sortes d'exclusion de 1950 à nos jours, puis comment nous pouvons la combattre.

I /L'exclusion dans la société française depuis 1950

L'exclusion apparaît dans les sociétés du moment où les liens sociaux forts disparaissent. Il ne faut donc pas confondre exclusion sociale et pauvreté dans notre société capitaliste. Nous allons nous intéresser à l'exclusion dans la société française pendant la seconde moitié du XXème siècle, une période significative pour nous aujourd'hui en raison de sa proximité dans le temps et de ses conséquences sur les relations sociales contemporaines (...)

Extraits

[...] LAFORDE Jean pour Le monde 1997 Des associations font appel Denis BOUGET et Henry NOGUES. Politiques contre l'exclusion sociale, Evaluation des résultats des politiques sociales : expériences internationales. II. Documents électroniques www.unesco.org www.legifrance.gouv.fr/ Annexes : Biographie de l'Abbé Pierre : Henri Grouès, dit l'abbé Pierre, né le 5 août 1912 à Lyon et mort le 22 janvier 2007 à Paris, était un prêtre catholique français, résistant puis député, fondateur du Mouvement Emmaüs (organisation laïque de lutte contre l'exclusion) comprenant la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés et de nombreuses autres associations, fondations et entreprises de l'économie sociale, en France et partout dans le monde. [...]

[...] Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci ! avait dit l'Abbé Pierre pendant l'hiver 1954. Cette déclaration courageuse et innovante restera pour toujours dans le cœur des Français comme la base d'une solidarité contre la misère et l'exclusion. [...]

[...] Elle dit ne pas vouloir entraver la liberté de la presse, mais traquer et corriger publiquement les incitations à la haine et à la discrimination. De plus, elle poursuit les sites ayant des contenus racistes ou antisémites, et incite les hébergeurs à plus de responsabilité et de vigilance. Finalement, elle veille à attaquer les propos xénophobes contenus dans certains discours politiques. Les condamnations qu'elle a déjà obtenues sont la preuve que de telles déclarations ne sont pas des opinions mais des délits. [...]

[...] "Le jugement est insatisfaisant, explique leur avocate, Me Catherine Cohen-Seat, car il ne définit ni les troubles de l'ordre public, qui seuls peuvent fonder les interdictions, ni la mendicité agressive." Les opposants à l'arrêté reviennent sur certains aspects discriminatoires relevés par le commissaire du gouvernement. La loi pénale réprime déjà pour tout l'ensemble des faits visés par l'arrêté, mais l'interdiction municipale ne s'y substitue que pour les sans-abri. Tout ce qui est arbitraire doit être proscrit. Nous avons réclamé des garde-fous. LAFORDE Jean pour Le monde 1997 Des associations font appel Comme il était indiqué. [...]

[...] L'exclusion des femmes du marché du travail s'opère de manière plus subtile qu'il y a 30 ans. Malgré les conventions internationales ratifiées à travail égal, salaire égal et les textes légaux antidiscriminatoires votés, l'exclusion des femmes continue de se manifester par la spécialisation dans certaines filières et dans certains secteurs d'emploi. L'exclusion sociale des femmes est également bâtie sur les inégalités juridiques et la minorisation et l'infantilisation : les femmes sont considérées comme des éternelles mineures et des dépendantes, et seul le droit moderne consacre les principes d'autonomie. [...]