Dans son film Les Temps Modernes, Charlie Chaplin émet une critique de la société industrielle capitaliste aux temps de La Grande Dépression. Il y dépeint des tâches mécaniques aliénantes représentatives du taylorisme. Or, à cette époque, la classe ouvrière n'avait même pas la possibilité de revendiquer auprès de la direction de meilleures conditions de vie et de travail. A l'heure actuelle, une telle situation n'est plus pensable. En effet, si on part du principe que par "place du salarié" on comprend "rapports entre le salarié et sa hiérarchie au sein d'une entreprise" on peut alors se demander "Comment a évolué l'interaction entre les salariés et leurs dirigeants au sein d'une organisation au cours du siècle passé en France ?"
Nous verrons donc dans un premier temps que ce type de relation est passé d'une logique autocratique à une logique participative. Dans un deuxième temps, nous nous focaliserons sur les nouveaux enjeux qui attendent des salariés du XXIème siècle (...)
[...] Il y a quelques temps, une affaire avait fait l'actualité car un salarié japonais s'était suicidé faute d'avoir atteint les résultats que l'on lui avait fixés. Ces exemples aussi extrêmes ne sont pas (encore d'actualité en France, toutefois dans certaines professions les rapports entre salariés et dirigeants sont souvent basés sur bons nombres d'attentes et de pressions. Conclusion : En l'espace de deux siècles, la place du salarié vis-à-vis de sa hiérarchie a connu une évolution significative : de simple outil de travail mécanique le salarié est placé au cœur de l'organisation de l'entreprise. [...]
[...] Une structure en mouvement est alors élaborée intégrant l'intelligence de l'individu dans les situations de travail et ses inspirations individuelles. De part ces changements technologiques, économiques et sociaux, les rapports de subordination salarié/dirigeant tendent vers l'indépendance technique ou intellectuelle. La fin des modèles d'organisation tayloriens du travail accroît la marge d'initiative des salariés. Les chefs d'entreprises cherchent à donner de plus en plus d'autonomie à certains postes, à responsabiliser certains techniciens de haut niveau. Avec l'informatisation du travail, le salarié télétravailleur alliant indépendance technique et indépendance des conditions de travail se développe de plus en plus. [...]
[...] On n'hésite pas à faire des heures supplémentaires ou encore à faire des extras à la maison dans le but de remplir ses objectifs et donc de se faire bien voir par le patron. Toutefois, on peut tomber dans le piège de n'avoir plus qu'une vie professionnelle et de sacrifier sa vie privée. Quelles sont donc les limites d'une telle implication ? Si nous prenons l'exemple du Japon, certains salariés vont même jusqu'à dormir la semaine dans des Cell Hotel (genre de compartiment-couchette) à proximité de leur lieu de travail afin de pouvoir partir le plus tard possible et revenir le plus tôt le lendemain. [...]
[...] Ce lien de subordination entre salarié et employeur a connu des mutations certaines durant ces dernières décennies. En conséquence, cette modification des rapports salariaux a également influencé des changements importants notamment dans les conditions de travail, c'est-à-dire l'ensemble des paramètres qui influent sur la satisfaction trouvée à exercer son activité professionnelle. Nous verrons donc dans cette première partie le passage d'une logique autocratique à une logique participative. a. Une logique autocratique représentative du XIXème et du début XXème siècle Bien que le salarié représente en général l'actif le plus important d'une entreprise, celui sans lequel le succès de cette dernière serait impossible, il est considéré, selon Karl Marx, comme une force de travail marchandisé qui ne peut décider démocratiquement de l'usage de la survaleur créée par son travail. [...]
[...] Le salarié est placé au cœur de la structure organisationnelle de l'entreprise. A une époque d'hyper compétition mondialisée, les salariés compétents sont une denrée rare que l'on garde précieusement : il n'est pas rare de voir des entreprises envoyer des chasseurs de tête pour tenter de débaucher certains salariés ayant des connaissances, un savoir-faire et/ou un profil recherché. La mondialisation apporte également de nouvelles opportunités de croissance et de développement humain aux acteurs des organisations grâce notamment à l'avènement d'internet ainsi que des technologies de l'information et de la communication. [...]
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