Depuis l'apparition du mot handicap dans le dictionnaire de l'académie française en 1932, son utilisation a fait l'objet d'une évolution en relation avec les pratiques et les champs de représentations des acteurs des secteurs sanitaires, médico-sociaux et éducatifs.
Ce paragraphe de Claude Lospied reflète le souci de rendre à la personne accueillie sa dignité, cela passant par la reconnaissance en tant que sujet.
« Avec nos amis de l'U.N.A.P.E.I., l'A.P.F. a demandé que la loi d'orientation en faveur des handicapés change de titre et s'appelle la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées. Cela n'a l'air de rien et la modification semble de pure forme. Chacun vous dira, la main sur le cœur, que pour lui, il est bien évident qu'un handicapé physique, quel qu'il soit, est avant tout une personne et qu'il n'oublie pas de reconnaître ou de percevoir, derrière le corps déchu ou la lucidité amoindrie, l'étincelle de vie, la présence de l'esprit qui font qu'un être humain est un être humain »
[...] Dans son étude sur Making of blind men comment on fabrique des aveugles 2 Robert A. Scott dit ceci : Quand, après examen certains individus entrent dans une institution pour aveugles, ils ne voient peut être pas du tout, ou ils ont peut être une vue fort mauvaise. Une fois rééduqués, ce sont tous des aveugles. Ils ont acquis les attitudes et les modes de comportement qui, pour les techniciens travaillant auprès des aveugles, sont nécessairement ceux des aveugles L'analyse réalisée autour du mot handicap rappelle que la personne devient sujet ou acteur de son projet d'intégration si le regard des autres et son propre regard s'orientent vers une vision plus positive. [...]
[...] Sticker ; corps infirmes et sociétés, A. Montaigne, page R. Liberman, handicap et maladie mentale, P.U.F F. Chapireu , D. Wiersma, l'utilisation de la C.I.D.I.H. dans le domaine de la santé mentale, publication du conseil de l'Europe, Strasbourg Association Régionale d'insertion socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap (A.R.I.S.) BESANCON Gestionnaire de l'E.P.S.R du Doubs et du centre de formation spécialisée. Claude Hamonet, les personnes handicapées ; que sais-je ? [...]
[...] Le croisement des deux axes nous permet de visualiser les mots clefs utilisés au cours de ce siècle pour nommer les personnes vivant des situations handicapantes. La période qui s'inscrit dans les années 1932 à 1975 considère la personne comme un objet de prise en charge ; celle qui suit (1975- 2006) commence à envisager la personne comme sujet et acteur possible de sa santé. Les concepts clés liés à ces deux périodes sont révélateurs de ces approches : de l'insertion à l'intégration socioprofessionnelle[1] la participation active de la personne et la prise en considération de ses capacités à être actrice de son projet de soin individualisé A'' Participation Activités Compétences Aptitudes Capacités Troubles Inaptitudes Incapacités A A' Objet Insertion sujet Intégration Les définitions qui ont fait l'objet de notre étude ont été choisi en fonction de la présence des mots handicap ou/et handicapé dans leurs énoncés. [...]
[...] Il sert à désigner un jeu dans lequel les partenaires se disputent des objets personnels dont le prix est fixé par un arbitre. Chacun mise dans le chapeau. En 1954 le mot s'applique à la compétition entre deux chevaux puis en 1986 à des courses de plus de deux chevaux. C'est en 1827 que le terme traverse la Manche avec la terminologie spécifique des courses de chevaux telle qu'elle est référencée par T. BRYON dans son «Manuel de l'Amateur de courses : Une course à handicap est une course ouverte à des chevaux dont les chances de vaincre, naturellement inégales, sont, en principe, égalisées par l'obligation faite au meilleur de porter un poids plus grand L'apparition du terme handicap physique est datée de 1940 par le Robert3. [...]
[...] Aujourd'hui, et de plus en plus, la santé tend à se définir dans une vision holistique de l'homme. Ainsi, elle correspond à la satisfaction des besoins physiques, mais aussi à celle des besoins psycho-émotionnels. Cette approche globale de l'individu, réunissant le soma et la psyché, le positionne comme acteur de sa santé. Poser ce regard sur la santé, équivaut à dire que nous participons à notre bonne (ou mauvaise) santé. L'Organisation Mondiale de la Santé inscrit dans sa constitution, pour définir ce qu'est la santé, la notion de bien être social. [...]
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