Il n'existe pas de définition légale de la grève ; la Cour de Cassation a été conduite à définir la grève comme: « La cessation collective et concertée du travail, en vue de faire aboutir des revendications d'ordre professionnel. »
Les tribunaux se fondent essentiellement sur cette définition pour déterminer si telle ou telle action menée par les salariés d'une entreprise est licite ou non.
Le droit de grève a été reconnu par la loi dans le but de protéger les droits des salariés et d'exprimer leurs revendications professionnelles au sein de l'entreprise.
Mais il ne faut pas perdre de vue que le droit du travail prend en considération les intérêts de toutes les parties prenantes, c'est-à-dire qu'il protège aussi les entreprises contre certains abus commis par les salariés.
D'autre part, le salarié doit être loyal envers son entreprise, en cherchant le bien de celle-ci, notamment par ce qui est appelé sa conscience professionnelle, en en présentant une image positive, en ne révélant pas son savoir-faire.
Or l'employé abuse souvent de son droit de grève à l'égard de son employeur et de l'organisation de son entreprise ; dans cette optique, on peut alors se demander s'il est excessif de prétendre que la grève, lorsqu'elle est contraire au bien commun de l'entreprise, est immorale ?
Pour répondre à cette interrogation, nous allons, dans un premier temps, analyser l'historique et l'évolution de la grève et des syndicats, ainsi que le point de vue des salariés et employeurs sur la moralité de la grève. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons en quoi une grève abusive est immorale, en présentant les différentes formes de grève, et le cas particulier du service public.
[...] Ethique et grève SOMMAIRE Introduction Qu'est ce qu'une grève ? La protection des deux parties par le droit du travail Les abus du salarié dans la grève Problématique : Est-il excessif de prétendre que la grève, lorsqu'elle est contraire au bien commun de l'entreprise, est immorale ? La grève morale Les syndicats La grève Employeurs et salariés s'entendent sur la moralité de la grève 9 II) La grève abusive, considérée comme immorale Les grèves qui touchent la production L'occupation illicite des locaux et l'entrave à la liberté du travail La grève dans le secteur public Conclusion Récapitulatif : grève morale, grève abusive Les autres moyens pour le salarié de manifester son mécontentement vis-à-vis de son employeur Introduction Il n'existe pas de définition légale de la grève ; la Cour de Cassation a été conduite à définir la grève comme: La cessation collective et concertée du travail, en vue de faire aboutir des revendications d'ordre professionnel. [...]
[...] Missions et objectifs : > Fonction revendicatrice et contestatrice : > Il appartient aux syndicats de porter les revendications des salariés membres et de les faire aboutir aussi bien auprès du patronat qu'auprès des pouvoirs publics. Pour ce faire, les syndicats disposent d'une arme constitutionnelle importante : le droit de grève. > Fonction de négociation : > Les syndicats sont les interlocuteurs des pouvoirs publics et des groupements patronaux. Ils font partie des partenaires sociaux qui négocient et signent les conventions et accords collectifs. [...]
[...] L'entreprise en cause sera peut-être disposée à des concessions pour faire cesser la diffusion des imputations qui portent atteinte à son image de marque. Cette pratique n'engage la responsabilité de leur auteur que si elle est fautive, en tant que comportant des mensonges, des calomnies ou des diffamations. BIBLIOGRAPHIE Livres - TOURNEAU P. (1940), Ethique des affaires au 21ème siècle essai - MERCIER S. (1988), Ethique dans les entreprises monographie - MOUSSE J. (1985), Ethique des affaires monographie, collection stratégie et management - MAZEAUD A. [...]
[...] Mais en quoi consiste l'abus dans la grève ? Aucun critère n'est déterminant dans l'état actuel de la jurisprudence ; le juge s'attache à un faisceau d'indices. Les modalités de la grève, les conditions dans lesquelles les salariés se mettent en grève, ou les agissements qui accompagnent leur arrêt de travail et provoquent une désorganisation anormale de l'entreprise peuvent conduire le juge à la considérer comme abusive. Jean-Paul II estime que, si les salariés peuvent recourir à la grève pour obtenir la sauvegarde ou le rétablissement de leurs droits légitimes et de leur dignité, ils doivent veiller à ne pas paralyser la vie économique, car cela serait contraire aux exigences du bien commun de la société Etudions donc les différentes formes de grève considérées comme abusives, et montrons en quoi ces dernières sont immorales. [...]
[...] Elle est assez fréquente lorsque le conflit revêt une certaine ampleur. Pour qu'elle soit licite, il faut que l'occupation soit limitée au temps de travail, à certains locaux de l'entreprise et ne fasse pas obstacle au travail des non grévistes. Dans le cas contraire, cela est considéré comme une faute lourde et peu entraîner le licenciement car les grévistes empêchent les non grévistes de travailler. Le départ du salarié de l'entreprise peut être volontaire, il s'agit alors d'une démission, (par exemple le refus de travail, l'abandon de travail ou encore l'absence du salarié), ou peut être provoqué par l'employeur, on parle alors de licenciement. [...]
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