« La société est obligée de pourvoir à la subsistance de tous ses membres, soit en procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui ne sont pas en état de travailler » affirmait Robespierre devant la Constitution de 1793. Voilà qui pourrait constituer une belle définition historique et révolutionnaire de l'État providence, et ce, bien que ce dernier n'ait vu le jour qu'un siècle après les paroles de l'illustre personnage. Phénomène récent donc, l'État providence existe sous différentes formes selon les pays, les cultures ou les régimes politiques. Il est néanmoins invoqué partout dans le monde, démocratique ou non, tout au long du 20ème siècle. La question se posait-elle alors de savoir s'il avait un sens ? Avec la mondialisation et la constitution européenne cependant, l'interventionnisme de l'État est fortement critiqué, au motif que le dynamisme des échanges et la concurrence ne sauraient être compromis par un système social trop protecteur. L'État providence contemporain correspond-il aux besoins des sociétés postindustrielles ? N'est-il pas encore et toujours un facteur important de cohésion sociale ? (...)
[...] Les SDF et les banlieues ghetto sont ils dignes d'une démocratie ? Malgré un attachement presque traditionnel quasi culturel à l'État providence, les Européens savent qu'il sera indispensable de le réformer s'ils veulent en conserver l'esprit. Obstacle politique à sa suppression éventuelle : l'État providence jouit d'un consensus populaire fort ( des scandinaves lui sont favorable), au moins en ce qui concerne les services de santé, pensions, services aux personnes âgées. Les États providence édifiée par la société industrielle assurent correctement un ensemble de risques traditionnels (santé, vieillesse) mais ne sont pas prévus par faire face à la nouvelle structure de risques sociaux liés à la montée du chômage et de l'exclusion. [...]
[...] L'État providence contemporain correspond-il aux besoins des sociétés postindustrielles ? N'est-il pas encore et toujours un facteur important de cohésion sociale ? Après avoir constaté que, depuis sa mise en place progressive, l'État providence a constamment soulevé des controverses sur son efficacité sociale, nous examinerons le bien fondé et les perspectives de son avenir dans le contexte économique et démographique contemporain. Pour les libéraux classiques (dans la lignée d'Adam SMITH), le marché est le moyen idéal pour parvenir à l'abolition des classes, des inégalités et privilèges. [...]
[...] Quel sens donnez-vous à l'État providence ? La société est obligée de pourvoir à la subsistance de tous ses membres, soit en procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui ne sont pas en état de travailler affirmait Robespierre devant la Constitution de 1793. Voilà qui pourrait constituer une belle définition historique et révolutionnaire de l'État providence, et ce, bien que ce dernier n'ait vu le jour qu'un siècle après les paroles de l'illustre personnage. Phénomène récent donc, l'État providence existe sous différentes formes selon les pays, les cultures ou les régimes politiques. [...]
[...] Pour les marxistes, l'État providence est un produit inévitable du mode de production capitaliste. L'accumulation du capital crée des contradictions qui entraînent des réformes sociales. Plus ou moins libéral, plus ou moins social démocrate selon les pays ou les continents, l'État providence devient incontournable. Les européistes (militants acteurs de l'Europe après guerre comme jean Monnet) sont convaincus que le progrès économique et social n'est possible que si les États interviennent pour réguler l'économie, limiter les inégalités et rendre plus efficace l'appareil productif dans une Europe en pleine reconstruction ; l'idéal européen est alors inséparable de l'État providence. [...]
[...] Pour autant, on ne peut ignorer les dérives budgétaires vers lesquelles certains acquis sociaux entraînent l'État providence tel que nos le pratiquons depuis un siècle. Sans y renoncer, il conviendrait de le réformer, et d'obtenir ainsi un équilibre entre une libéralisme et un assistanat institutionnalisé, afin de ne pas abandonner à l'exclusion une partie de la population subissant la précarité de plein fouet. Ainsi la mondialisation aura-t-elle permis de repenser les notions d'égalité et de solidarité à l'aune des impératifs économiques et de l'efficacité, au lieu de continuer à les placer uniquement sur un plan et souvent théorique, en France notamment. [...]
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