Fin des grands mouvements sociaux, conflits du travail, mobilisations collectives, actions collectives, pays industrialisés
D'après Alain Touraine ; « Nous vivons le passage de la société industrielle à la société programmée, donc le déclin d'un certain type de rapports et de conflits de classes et la naissance d'une nouvelle génération de mouvements sociaux ». Le paradigme du passage en cours d'une société industrielle à une société programmée ou post-industrielle nous plonge donc au cœur des questions posées actuellement à propos des mouvements sociaux que l'on peut définir selon le sociologue Erik Neveu comme des « actions collectives » caractérisées par un « agir-ensemble intentionnel, qui se développe dans une logique de revendication d'un intérêt matériel ou d'une cause, marquée par le projet explicite des protagonistes de se mobiliser de concert » et qui se manifeste en général par des grèves ou des manifestations. Ce paradigme du changement de société nous conduit directement à nous interroger sur la question de la fin des grands mouvements sociaux, c'est-à-dire de la fin des mouvements sociaux étendus, qui se manifestaient essentiellement par des grèves générales, des manifestations, des occupations de locaux de production, et qui canalisaient les revendications sociales et mettaient de l'avant un véritable projet alternatif de société capable de susciter l'adhésion de larges portions de la population depuis le XIXe siècle jusqu'aux années 1970 au sein des pays industrialisés.
[...] De plus ( L'individualisation de la relation de travail met les salariés en concurrence les uns avec les autres et est peu propice à l'action collective. On voit donc que ( Le rôle du mouvement ouvrier qui s'efforçait de fondre les pauvres et les exclus dans la masse des exploités pour en faire des acteurs centraux de la société industrielle n'est donc plus d'actualité, d'autant plus que ( le mouvement ouvrier ( s'est institutionnalisé en bonne partie avec les négociations et l'institutionnalisation des conflits. [...]
[...] Le but étant essentiellement d'attirer les médias pour alerter l'opinion LA RÉSURGENCE DE GRANDS MOUVEMENTS SOCIAUX SOUS DE NOUVELLES FORMES ? ) Nouvelles formes d'actions collectives transnationales Deuxièmement ( Même si la diversité et l'importance des enjeux et des acteurs peuvent laisser croire à l'impossibilité de fédérer ces groupes ( on peut cependant repérer l'émergence d'une sous-culture globale, transnationale ( Grâce au développement des NTIC comme Internet et les réseaux sociaux qui ont favorisé l'émergence de nouvelles formes d'action collective à l'échelle mondiale, et qui en ce sens peuvent aboutir à des formes de grands mouvements sociaux, dans une acception contemporaine. [...]
[...] La crise du syndicalisme) Ensuite ( une autre élément qui explique la transformation qui a mis fin aux grands mouvements sociaux traditionnels est la crise du syndicalisme ( qui provient tout d'abord des mutations précisées précédemment mais qui s'explique aussi par ( l'institutionnalisation des syndicats qui a éloigné les responsables syndicaux de la base», du peuple ouvrier. Cette crise du syndicalisme s'explique aussi par des comportements plus individualistes des individus. Les explications sociologiques.) En effet un autre et dernier élément de cette transformation est la ( montée de l'individualisme. [...]
[...] Nous montrerons d'abord que ce sont les transformations économiques et sociales qui expliquent la fin des grands mouvements sociaux qui étaient basés principalement jusqu'aux années 1970 sur les conflits du travail, au sens marxiste. Cependant, à travers l'analyse de l'émergence des nouveaux mouvements sociaux présents dans notre société post-industrielle, nous verrons ensuite que ces nouveaux mouvements, bien qu'ils signifient la fin des grands mouvements sociaux de type traditionnels et matérialistes, ne signifient pas pour autant la fin des grands mouvements sociaux dans une acception contemporaine. [...]
[...] La fragilisation des salariés les moins qualifiés les pousse au repli sur soi ( et de ce fait ( les espoirs d'amélioration par l'action collective s'amenuisent + la crainte de l'avenir détourne de la mobilisation . ( Les mutations du travail ont accru les coûts de l'action collective tout en réduisant ses avantages d'après le raisonnement de Mancur Olson. En effet ( la multiplication des statuts dans l'entreprise (salariés sous CDD, intérimaires, salariés des sous-traitants . à côté des CDI) a brisé le collectif de travail et a affaibli les solidarités basées sur le partage de la même condition. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture