L'industrie est le secteur dans lequel on transforme la matière première en produits finis ou semi-finis. Depuis une trentaine d'années, en France, ce secteur tend à être de moins en moins important dans l'économie nationale. Avec l'emprise de plus en plus importante de la tertiarisation aujourd'hui, l'industrie française se doit de résister et de prouver son importance, économiquement, socialement et historiquement. De nombreux facteurs, comme l'ouverture du pays à l'Europe et au monde, ont entrainé de profondes mutations de l'industrie qui s'adapte aux nouvelles conditions économiques.
[...] Si la part de PIB de l'industrie a diminué, sa valeur ajoutée augmente. Il ne faut pas confondre crise de certains secteurs de l'industrie et crise de l'industrie. Celle-ci a été restructurée. L'Etat a créé une quinzaine de pôles de conversion dans les bassins industriels en crise dans les années 80'. Ces pôles ont permis à ces espaces de recevoir des aides spécifiques entrainant une reconversion d'activités. L'Etat avait mis en place une politique de redéploiement industriel, accordant des avantages fiscaux aux régions sous-industrialisées jusqu'aux années 70' et favorisant ainsi certaines industries stratégiques (aéronautique, armements) dans l'ouest et le centre. [...]
[...] De nombreux facteurs, comme l'ouverture du pays à l'Europe et au monde, ont entrainé de profondes mutations de l'industrie qui s'adapte aux nouvelles conditions économiques. Peut-on alors dire que l'industrie française est plutôt un secteur en mutation ou un secteur en voie de disparition ? Premièrement, on observera le déclin apparent de l'industrie française. Ensuite, on constatera que malgré tout, l'industrie en France reste importante et se reconvertit avec les technopoles et les pôles de compétitivité. Enfin, on abordera sa nouvelle organisation géographique. L'activité industrielle française tend à être de moins en moins importante dans l'économie nationale depuis quelques dizaines d'années. [...]
[...] La crise des secteurs primaires et secondaires, face à un secteur tertiaire prépondérant, laisse entendre que ce secteur est en voie de disparition. Certaines grandes oppositions ont diminué, notamment entre la France industrielle, au nord et à l'Est d'une ligne le Havre-Marseille, et la France rurale au sud et à l'Ouest, mais aussi entre l'ile de France et la Province. Le déclin industriel est général, mais il est plus marqué dans les anciens grands espaces industriels et les espaces dynamiques des Trente Glorieuses. [...]
[...] Malgré ces changements, l'espace industriel français reste déséquilibré. Des régions industrielles comme l'Ile de France, l'Alsace ou encore la région lyonnaise demeurent puissantes. Elles concentrent les capitaux, la matière grise, la main d'œuvre, les consommateurs et les services. Les logiques de localisation ont évolué. Les secteurs les plus dynamiques, comme l'électronique, l'aéronautique, l'aérospatiale et les biotechnologies, s'implantent davantage dans les périphéries méridionales et occidentales du pays. C'est-à-dire là où se sont noués des liens étroits avec les universités (Bordeaux, Toulouse, Montpellier) et les centres de recherche (Sophia-Antipolis). [...]
[...] La production des biens est souvent décomposée selon les stades de fabrications à l'échelle régionale, nationale, internationale, en fonction des exigences de qualification, de cout et de marché. L'industrie française bien qu'en déclin reste fondamentale. La localisation industrielle a été modifiée par des reconversions et un redéploiement qui correspondent aux nouvelles conditions économiques. Les technopoles et les pôles de compétitivités compensent les anciens grands bassins industriels. L'industrie c'est adapté aux nouvelles logiques malgré un déclin apparent. Une externalisation vers le secteur tertiaire de certaines fonctions, jadis appartenant à l'industrie, est aussi à l'origine de ce déclin. Ne devrait-on pas tout simplement redéfinir les secteurs ? [...]
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