Les règles de conduite atteignent l'individu de deux manières : les obligations et les attentes. Les obligations sont l'expression d'un sens moral chez l'individu, les attentes se situent du côté de l'altérité.
Le terme d'obligation renvoie à une certaine pénibilité, elle n'est cependant pas systématiquement ressentie comme telle.
S'attacher à une règle de conduite va de pair avec la volonté de se fixer une certaine image de soi (...)
[...] La considération (résultante de l'évaluation du bénéficiaire) est nécessaire à l'auteur de tout acte de déférence. La déférence ne s'exprime pas nécessairement dans le cadre d'une relation asymétrique comme on a tendance à le penser souvent. Le comportement de déférence a une dimension honorifique mais ne traduit pas les véritables sentiments de son auteur. Il est un acte engageant dans la mesure où il constitue une sorte de promesse, l'assurance de donner un traitement particulier à celui qui en bénéficie. [...]
[...] Conclusions Les règles de conduite sont le lien de la société. Les règles cérémoniales remplissent une fonction sociale. Il est donc important de bien voir que le moi est en partie un objet cérémoniel et sacré, qu'il convient de traiter avec le soin rituel qui s'impose et que l'on doit présenter aux autres sous un jour convenable (pg 81). L'un des moyens que le moi utilise pour se constituer est la bonne tenue. La déférence est également constitutive. L'ensemble doit être institutionnalisé afin que l'individu soit capable de projeter un moi sacré viable au sein de la relation. [...]
[...] Les règles de tenue sont également soit symétriques soit asymétriques. La déférence et la tenue La déférence et la tenue entretiennent un rapport de complémentarité. L'image qu'on doit préserver de nous-mêmes n'est pas la même que celle que les autres sont obligés de conserver de nous. Traiter les autres avec déférence c'est leur permettre de montrer qu'ils sont capables d'une bonne tenue Les profanations cérémoniales Certaines profanations rituelles consistent à outrager une personne de telle manière à ce qu'elle puisse cependant faire comme si il ne s'était rien passé (attendre par exemple que la personne ait le dos tourné pour lui tirer la langue). [...]
[...] S'attacher à une règle de conduite va de pair avec la volonté de se fixer une certaine image de soi. Un acte suivant une certaine règle de conduite peut être considérer comme faisant partie de la communication puisqu'il engage un mouvement de confirmation de soi. Le refus de se conformer à la règle est également une forme de communication. L'individu qui participe à l'activité sociale le fait toujours en fonction d'un statut particulier c'est-à-dire en fonction d'un moi particulier. Il existe selon Goffman deux types de règles de conduite : les règles symétriques er les règles asymétriques. [...]
[...] La déférence Par ce mot, je désigne un composant symbolique de l'activité humaine dont la fonction est d'exprimer dans les règles à un bénéficiaire l'appréciation portée sur lui, ou sur quelque chose dont il est le symbole, l'extension ou l'agent (pg50). Elle est surtout visible dans le cadre des salutations, des compliments et des excuses. Goffman attribue à cela les termes de rites statutaires ou encore de rites interpersonnels La déférence émane de l'autre et si le moi peux la désirer, il n'a pas le droit d'exprimer ce désir. [...]
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